Talzenna : un nouveau traitement à l’officine pour le cancer du sein

Inhibiteur de PARP

Talzenna (talazoparib) appartient à la classe des inhibiteurs des enzymes PARP. Les enzymes PARP, ou poly (ADP-ribose) polymérases, sont des protéines qui contribuent à réparer l’ADN endommagé dans les cellules normales ou cancéreuses au cours de la division cellulaire. Lorsque ces protéines sont bloquées ou inhibées, les cellules cancéreuses ne peuvent plus être réparées, ce qui entraîne leur mort.

 

Prise quotidienne

Ce médicament est disponible sous la forme de gélules dosées à 1 mg et à 0,25 mg. Dose recommandée : 1  mg une fois par jour, de préférence à heure fixe, pendant ou en dehors d’un repas. Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps que le patient en tire un bénéfice et que les effets indésirables sont tolérables. 

 

Contraception obligatoire

Les femmes en âge de procréer, et les hommes dont la partenaire est ou peut être enceinte, doivent utiliser une méthode de contraception efficace. Chez la femme, deux méthodes non hormonales et complémentaires doivent être associées, pendant le traitement et pendant au moins 7 mois après la dernière dose. Obligatoire : la réalisation d’un test de grossesse avant le début du traitement.

 

Anomalie héréditaire

Cette thérapie ciblée est indiquée chez l’adulte en monothérapie dans le traitement du cancer du sein localement avancé ou métastatique HER2-négatif avec une mutation germinale des gènes BRCA1/2. Elle constitue une alternative thérapeutique pour les patients ayant déjà reçu un traitement (néo) adjuvant par une anthracycline et/ou un taxane, qui a cessé de produire un résultat, et dont le cancer s’est propagé au-delà de la tumeur d’origine ou vers d’autres parties du corps.

 

Prescription cadrée

Talzenna est inscrit sur la liste I. Il est soumis à une prescription hospitalière et nécessite une surveillance particulière pendant le traitement. Seuls les spécialistes en oncologie et les services d’oncologie médicale peuvent le prescrire. Il fait, de plus, l’objet d’une surveillance renforcée afin de permettre l’identification rapide de nouvelles informations relatives à sa sécurité.

 

Gain de survie 

8,6 mois sans aggravation de la maladie, contre 5,6 mois : c’est le gain en termes de survie sans progression démontré avec talazoparib versus une monochimiothérapie. Soit un gain de 3 mois. Il n’y a pas eu de gain établi sur la survie globale des patients traités.

 

Symptômes à surveiller

Le profil de sécurité repose sur les données des études cliniques. Les effets indésirables les plus couramment observés sont la fatigue, l’anémie, les nausées, la neutropénie, la thrombopénie et les céphalées. Les effets les plus sévères peuvent motiver une modification de la posologie (réduction de la dose) ou une interruption du traitement.

 

Associations délétères

Tout autre médicament pris ou pouvant être pris par la patiente doit être connu. Certains produits peuvent ainsi accroître le risque d’effets indésirables avec Talzenna, d’autres peuvent réduire son effet. Les associations avec la curcumine (que l’on retrouve dans la racine de curcuma) dans les compléments alimentaires, ou avec le millepertuis en phytothérapie, sont à éviter.