Les pharmaciens sommés d’appliquer sans délai la sérialisation

Fin juillet, les pharmaciens d’officine ont reçu un courrier des ARS les sommant de « mettre en œuvre sans délai la sérialisation, la désactivation des identifiants uniques des médicaments sérialisés ».

Pour rappel, le dispositif de sérialisation oblige, depuis le 9 février 2019, les industriels à doter certains produits de mesures de sécurité pour permettre la vérification de leur intégrité et de leur authenticité, avec la mise en œuvre d’un identifiant unique sur chaque boîte. Publié le 27 février dernier au Journal officiel, un arrêté a inscrit le dispositif d’authentification des médicaments dans les bonnes pratiques de dispensation. Cette inscription peut engager la responsabilité du pharmacien dans le cas où il ne s’en acquitterait pas. Or, aujourd’hui, seules 800* officines sont connectées au Répertoire national de vérification des médicaments. Déjà fin mars, la Direction générale de la santé s’alarmait de ce que la France était le pays le plus en retard au niveau de l’Union européenne dans l’application de ce dispositif de lutte contre la contrefaçon. 

La FSPF a voulu éclaircir la situation lors d’une conférence de presse. « Nous sommes en désaccord sur la cause empêchant la mise en place de la sérialisation. On ne nous a jamais fourni le moyen de désactiver les boîtes ! » s’est plaint Philippe Besset, président du syndicat. La question de sanctionner les pharmaciens ne mettant pas en œuvre la sérialisation s’est d’ailleurs posée. « Nous nous sommes rapprochés de cabinets d’avocats et nous pensons avoir le droit avec nous, rassure Philippe Besset, en revanche, il est nécessaire que les pharmaciens aillent sur France MVO pour qu’ils affirment leur désir de participer à la sérialisation. » La fédération, qui veut lancer des négociations pour une nouvelle convention nationale des pharmaciens, compte faire de la sérialisation un des sujets de discussion, afin de dégager des solutions.

* Selon France MVO interrogé par APMnews