Des nouvelles de l’Anepf

Chaque mois, les étudiants réagissent sur plusieurs sujets d’actualité et nous confient leur humeur du moment. 

Par Théo Vitrolles, porte-parole

Rentrée et précarité : quels diagnostics pour 2021 ? 

Cette année à nouveau, le coût de la rentrée des études de pharmacie est à la hausse. Cependant, dans les détails de ces chiffres, des efforts ont été faits, notamment par les associations locales de pharmacie qui se sont efforcées de réduire leurs coûts, dans le but d’alléger cette charge quotidienne qui pèse sur tout étudiant en pharmacie. 

La crise a agi comme un véritable catalyseur de la détresse sociale de certains étudiants. La problématique sur leur santé mentale et financière n’est pas nouvelle, mais la pandémie l’a fortement exacerbée, et cela s’est traduit par des chiffres alarmants :  46 % des étudiants estiment que leur santé mentale est mauvaise voire très mauvaise, tandis que 22,9 % sont en grande difficulté financière depuis le début de la crise sanitaire.

La mobilisation des étudiants dans les missions de santé publique a permis une source de revenus non négligeable au vu de la précarité. Cependant, l’Anepf met en garde contre les sociétés peu scrupuleuses promettant des tarifs attractifs pour la réalisation de tests antigéniques, car elles demandent un statut d’autoentrepreneur bien trop souvent méconnu de l’étudiant, et risquant de renforcer la précarité de ce dernier puisque le statut se traduit par des charges financières supplémentaires. ”

Rentrée des étudiants à Toulouse, l’ANEPF se présente.
Crédit : Amicale des Étudiants en Pharmacie de Toulouse (AEPT)

 

Réforme de la première année, un an après, où en est-on ?

Cette première année de mise en place de la réforme n’a pas été facile dans le contexte sanitaire actuel et a laissé une grande liberté aux universités. Un manque de communication de ces établissements auprès des étudiants concernant la LAS (licence pouvant mener aux études de santé) ou la PASS a été évoqué, il faudra donc veiller à la bonne application de la réforme au sein des différentes universités pour que celles-ci puissent réellement répondre aux interrogations de leurs étudiants, souvent dans l’inconnu l’an dernier. La LAS a pour mission de diversifier les profils des futurs étudiants en santé, mais cette porte d’entrée a très souvent été négligée ! Afin de soutenir ces différents profils issus de licences parfois éloignées, nous avons à cœur de développer, cette année, des tutorats dédiés, existants actuellement dans 16 facultés de pharmacie sur les 24. ”

 

La filière officine attire-t-elle plus les étudiants en temps de crise ?

La pandémie aura réellement participé à la mise en lumière du rôle du pharmacien d’officine, qui s’est imposé comme un professionnel de santé de premier recours, acteur primordial de la santé publique. Cette branche de la profession évolue en permanence et intéresse d’autant plus les étudiants. Cependant, un gros travail de promotion de la filière reste à faire, car celle-ci est bien trop souvent choisie par défaut. C’est pourquoi l’Anepf veillera à être présente aux côtés des étudiants au sein des différents salons, voire des lycées, pour promouvoir notre belle profession et pallier le manque de communication à son sujet. ”

 

Le retour des fêtes et des WEI ?

Après un an et demi passé quasiment en tout-distanciel, nous espérons tous que le tissu social des étudiants pourra être recréé. Rencontrer sa promotion et participer à des événements de cohésion fait partie intégrante des études puisque les étudiants d’aujourd’hui seront les confrères pharmaciens de demain. Bien évidemment, si la situation sanitaire le permet, ces événements devront se faire dans le strict respect des gestes barrières, sur présentation d’un schéma vaccinal complet ou d’un test négatif. ”