Vaccination antigrippale : les points forts

Avis d’expert : le Dr Anne MOSNIER, médecin généraliste et épidémiologiste, nous parle de la vaccination antigrippale. 

Comme à chaque début d’octobre, les autorités de santé viennent de lancer la campagne officielle de vaccination contre la grippe saisonnière qui se déroulera du 6 octobre 2017 au 31 janvier 2018 sur le thème : « Ne laissons pas la grippe nous gâcher l’hiver ».

L’épidémie de l’an dernier a rappelé la gravité potentielle de cette pathologie dont la survenue et la dangerosité restent imprévisibles : en 2017-2018, Santé publique France a estimé la surmortalité hivernale spécifiquement liée à la grippe à 14 400 décès, principalement chez des personnes de 65 ans et plus.

Objectif de santé publique : 75 % de taux de vaccination

En France, la campagne de vaccination contre la grippe vise à obtenir la meilleure protection possible pour les personnes à risque de grippe grave. Tous les professionnels de santé doivent s’impliquer et participer à l’amélioration de la couverture vaccinale antigrippale de ces patients fragiles. La campagne 2016 a encore vu baisser le taux de vaccination de cette population, toujours à moins de 50 % (48,3 %) et bien loin de l’objectif de santé publique de 75 %.

En aidant à combattre le virus et en diminuant le risque de complications, la vaccination contre la grippe sauve des vies. L’adoption de ce geste simple et protecteur, combiné aux autres mesures de prévention (gestes et mesures barrières), permet de freiner la circulation du virus de la grippe et de réduire les risques liés à l’épidémie. Pour rappel, la protection vaccinale est pleinement efficace 2 semaines après l’injection et dure au moins 6 mois.

Nouveauté : des pharmaciens formés à la vaccination

Pharmaciens et équipes officinales ont un rôle clé à jouer en rappelant aux patients fragiles que la grippe est l’infection épidémique qui tue, chaque année, le plus de personnes en France et que la vaccination est le moyen le plus efficace pour s’en protéger. Cette année, dans deux régions françaises (Nouvelle Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes), des pharmaciens volontaires et formés pourront aussi vacciner les personnes ayant déjà eu recours au vaccin grippal.

Enfin, les personnels soignants, en officine notamment, sont eux aussi directement concernés par la vaccination, car ils ont un risque majoré de rencontrer la grippe au comptoir… et de la transmettre.