Dispensation à l’unité : l’expérimentation livre ses premiers résultats

La dispensation à l’unité permettrait de réduire de 10% la délivrance d’antibiotiques aux patients, selon une étude publiée dans la revue PlosOne. Ces travaux sont les premiers résultats de l’expérimentation mise en place entre novembre 2014 et novembre 2015, dans une centaine de pharmacies et menée par des chercheurs de l’Inserm. Une étude aux résultats sans surprise, publiée en toute discrétion… Alors qu’elle émanait d’une demande de la Loi de Financement de la Sécurité sociale, qui prévoyait la publication d’un rapport au parlement.

En un an d’expérience, la délivrance d’antibiotiques est passée en moyenne de 23 comprimés à 20 pour les patients qui bénéficiait de la délivrance à l’unité. Si ces chiffres sont loin d’être spectaculaires, les chercheurs estiment que cette dispensation pourrait réduire de 1,9% l’automédication et aider les patients à être plus observants. Dans 60% des cas, le conditionnement ne correspondait pas exactement à la prescription antibiotique.

Seul hic : les travaux n’étudient pas l’impact sur l’organisation et le travail de l’officine, ni la traçabilité ou la dégradation éventuelle du médicament, ni ne parle de rémunération. Par ailleurs, ces conclusions se basent simplement sur les déclarations des patients, qui connaissaient les objectifs de l’enquête. Le ministère de la Santé, contacté par l’AFP, a précisé qu’il n’avait pas « officialisé » les résultats de l’expérimentation, dans l’attente d’un rapport parlementaire.

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