Alzheimer : des essais cliniques qui peinent à recruter

« Nous sommes persuadés qu’à terme nous pourrons éradiquer la maladie d’Alzheimer » espère Géraldine Drexel De Buchy, directrice générale de la Fondation Vaincre Alzheimer, lors d’une conférence de presse le 19 septembre. Certaines estimations prédisent ainsi l’arrivée de traitements curatifs dans une vingtaine d’années. Mais encore faudrait-il que la recherche avance et que de nombreux malades intègrent des essais cliniques.

Peur et méconnaissance

Pour comprendre comment la maladie fonctionne, évolue, mais aussi pour tester de nouvelles thérapeutiques, les essais cliniques sont indispensables. Actuellement, une centaine de nouvelles molécules sont à l’essai en France. Seulement, chercheurs et neurologues peinent encore à recruter des patients. Pour lutter contre cela, Vaincre Alzheimer lance une campagne d’information pour mieux sensibiliser les patients et leurs proches, grâce à 6 témoignages vidéos de couples touchés par la maladie et recrutés dans des essais.

Que ce soit pour faire avancer la recherche, bénéficier d’un meilleur suivi ou se sentir soutenu par le corps médical, tous les couples s’affirment ravis de participer aux essais. Si de nombreux patients refusent d’intégrer ces recherches, c’est par peur des traitements et de la ponction lombaire, mais aussi par méconnaissance, affirme Vaincre Alzheimer. En effet, 80% des personnes potentiellement intéressées ne savent pas vers qui se tourner. Et la même proportion ne sait pas qu’un essai clinique comporte 4 phases, selon un sondage effectué par la fondation sur 1000 personnes.

Des essais aux critères stricts

La malade ou les personnes saines qui souhaitent entrer dans ces essais cliniques doivent se tourner vers un Centres Mémoire de Ressources et de Recherche (CMRR). Et une étude clinique se déroule en général sur 36 mois. Attention néanmoins, l’espoir d’intégrer un essai peut vite être source de déception. Car les critères restent tout de même stricts.

Par exemple, ces essais ne peuvent inclure que des patients en stade léger de la maladie, et non ceux plus avancés, en stade modéré à sévère. Par ailleurs, le malade ne doit pas vivre seul, car un proche doit nécessairement être capable de juger au quotidien de l’avancée de la maladie et de la portée ou non du traitement. En France, 900 000 personnes vivent avec la maladie d’Alzheimer, et une personne sur deux ne serait pas diagnostiquée.

 

Pour plus d’infos : https://essaiscliniques.vaincrealzheimer.org/