Des nouvelles de l’Anepf

Chaque mois, les étudiants réagissent sur plusieurs sujets d’actualité et nous confient leur humeur du moment. 

Les vœux de Numan Bahroun, président de l’Anepf 2021-2022


“ Chères lectrices, chers lecteurs, 

L’ensemble du bureau de l’Anepf se joint à moi pour vous transmettre nos meilleurs vœux. Les deux années que nous avons vécues ont demandé à chacun de redoubler d’efforts. Pharmaciens et étudiants ont lutté, et luttent encore, contre un ennemi microscopique aux conséquences catastrophiques. Dans un monde et un pays déstabilisés par un virus, le pharmacien a su s’imposer comme le professionnel de santé de premier recours.

Un professionnel qui, entouré de toute son équipe officinale, a mis en évidence la force d’un réseau mobilisé en tout temps, résistant à toute épreuve, s’adaptant à toute situation. 

Pharmaciens et étudiants en pharmacie ont réaffirmé le statut premier du pharmacien : un professionnel de santé gardien des poisons, qui assure de nouvelles missions répondant aux enjeux de santé publique actuels que l’urgence impose. 

Pharmaciens et étudiants en pharmacie ont rendu possible le dépistage de millions de Français, rendant plus performante l’analyse épidémiologique assurant ainsi leur rôle d’accompagnement du patient et protégeant la population. 

Pharmaciens et étudiants en pharmacie ont su s’adapter aux demandes croissantes de la population et ont su se rendre disponibles en permanence pour répondre à la vaccination.

Pour tous ces efforts, et pour ces collaborations grandissantes entre les étudiants et leurs futurs confrères et consœurs, l’Anepf souhaite adresser ses vœux à l’ensemble de la profession ainsi qu’aux étudiants. Que cette année concrétise les efforts de chacun, tant sur le plan professionnel que dans le champ personnel. Que cette année permette à tous de s’épanouir. Que cette année 2022 riche en enjeux accorde à la pharmacie toutes ses lettres de noblesse.   

Pour que vive la pharmacie, vive l’Anepf. ”

 


Vous avez participé à une tribune de la profession contre la possibilité de vendre des tests au sein des GMS. À un moment où les équipes officinales sont exténuées, pour quelle raison refuser l’« aide » de la grande distribution ?

La grande distribution peut apporter son aide à la santé publique, mais ne doit pas s’y substituer. Les conseils liés aux autotests et les questions posées par les patients au comptoir sont telles que la présence d’un professionnel de santé qualifié, quel qu’il soit, pour accompagner le patient est essentielle : pharmacien, médecin ou tout autre professionnel ayant prouvé des qualifications pour lire un résultat, l’interpréter, transmettre l’information au patient, et vulgariser ou émettre un conseil concernant la démarche à suivre. 

La santé publique reste pour nous le cœur du problème. Avec un variant Delta et un variant Omicron en circulation, le suivi épidémiologique assuré par les TAG & PCR sont nécessaires, et l’utilisation accrue d’autotests n’assurera pas ce suivi. Ces auto­tests étant maintenant inclus dans la démarche du gouvernement, il nous semble évident de les admettre à titre de marqueur d’ajustement comme cela est recommandé aujourd’hui.

Nous sommes conscients que l’officine est débordée, que cette année commence par un épuisement exacerbé, que le recrutement d’étudiants est difficile, même si certains s’engagent et se mobilisent au front. Pour autant, la santé publique ne doit pas être bradée. Elle ne doit pas être un instrument économique mais un ensemble de valeurs réunies autour d’une déontologie et d’une pensée centrée sur le patient, que l’on peut confier à d’autres professionnels de santé avant de le jeter en pâture aux GMS. ”