Revue de presse • Octobre 2021

Un vaccin par voie nasale contre la tuberculose / Covid-19 : Sensibiliser aux maladies respiratoires / Rupture du noyau cellulaire dans le cancer du sein / Covid-19 : Identifier plus tôt le risque de myocardite pédiatrique

Un vaccin par voie nasale contre la tuberculose 

La recherche sur les vaccins administrés par voie nasale a le vent en poupe. Des travaux se penchent à l’heure actuelle sur cette stratégie pour les vaccins anti-Covid de deuxième génération. Toutefois, c’est dans le domaine de la tuberculose que des avancées ont récemment été réalisées. 

La tuberculose est toujours responsable de plus d’un million de décès par an et un nombre croissant d’études a montré qu’une voie d’injection plus directe que la voie sous-cutanée peut fournir une meilleure protection. Cependant, la plupart des études décrivant l’efficacité des vaccins BCG par voie nasale se sont concentrées uniquement sur la réponse immunitaire adaptative alors que la bactérie responsable de la maladie interagit aussi de manière importante avec les cellules immunitaires innées lors de l’entrée dans les voies respiratoires. 

La bactérie Mycobacterium tuberculosis. © Alissa Eckert, James Archer

Dans une nouvelle étude menée chez la souris, des chercheurs de l’université de Zaragoza (Espagne) ont défini les mécanismes de la réponse immunitaire qui se mettent en place suite à la vaccination. Ils ont démontré qu’en exposant les animaux aux bactéries de la tuberculose, suite à l’administration par inhalation du vaccin BCG, la dissémination de ces bactéries dans l’organisme est bloquée. Selon l’étude, le vaccin par voie nasale confère une protection à long terme en activant les macrophages dans les poumons, en plus de mobiliser la réponse immunitaire innée.

 


Covid-19 : Sensibiliser aux maladies respiratoires

Selon une équipe de l’AP-HP, la généralisation du port du masque pourrait avoir sensibilisé le grand public aux maladies respiratoires. 

Sur les 1 000 personnes étudiées, la majorité n’avait jamais connu de troubles respiratoires. Les données récoltées suggèrent que le respect du port du masque est élevé et que les désagréments les plus communs incluent la sensation de manque d’air. La moitié des répondants rapportaient ainsi être plus préoccupés par leur santé respiratoire avec le port du masque. Par ailleurs, 41 % ont déclaré mieux comprendre les expériences de personnes souffrant de dyspnée.


Rupture du noyau cellulaire dans le cancer du sein

Lors de la multiplication cellulaire, une compression des cellules peut être observée, entraînant dans certains cas la rupture du noyau, associée à une détérioration de l’ADN (car exposé à l’enzyme TREX1, destructrice pour lui). Ce processus induit un vieillissement des cellules saines, qui cessent de se diviser et meurent. 

Pour les cellules cancéreuses, les conséquences sont différentes. Des chercheurs ont montré qu’au lieu d’entraîner le vieillissement et la mort de ces cellules, les dégâts engendrés par TREX1 vont les rendre plus invasives. Elles sont en mesure de se disperser dans les tissus voisins, augmentant le risque de métastases. 


Covid-19 : Identifier plus tôt le risque de myocardite pédiatrique 

Les enfants infectés par le SARS-CoV-2 sont généralement asymptomatiques. Très rarement, ils développent une inflammation sévère 4 à 6 semaines plus tard, pouvant aboutir dans deux tiers des cas à une myocardite pédiatrique. Les analyses d’échantillons sanguins chez 56 jeunes patients ont révélé que certains gènes s’exprimaient de manière anormale. Cela se traduisait par plusieurs anomalies spécifiques au niveau moléculaire : un défaut d’inhibition dans la voie NF-kB, une surproduction de TNF-α et un défaut de réponse aux interférons de type I et II. Les scientifiques estiment qu’il s’agit d’une signature moléculaire pertinente pour tenter d’identifier les jeunes patients à risque de développer une myocardite suite à l’infection par le virus.