Tests antigéniques : changement de doctrine

Les critères d’éligibilités aux tests antigéniques ont été assouplis par décret ce week-end, et la possibilité de renseigner SI-DEP a été ouverte aux médecins, infirmiers et pharmaciens.

Le gouvernement a éclairci sa stratégie de dépistage et a ouvert la possibilité de recourir aux tests antigéniques aux patients fragiles et aux plus de 65 ans. Désormais, les seuls patients exclus sont les cas contacts joints par l’Assurance maladie, qui doivent réaliser une RT-PCR en laboratoire d’analyse, ainsi que les personnes faisant partie d’un cluster, sous réserve. En effet, le dépistage des clusters dépend de la stratégie de l’ARS, il est normalement réalisé dans les laboratoires de biologie médicale, mais l’Agence peut aussi appeler les professionnels de santé libéraux à la rescousse.

Un arrêté paru le 17 novembre a aussi simplifié les conditions de réalisation des tests : il n’est plus nécessaire de demander une autorisation à la mairie, la préfecture ou l’ARS. Il faut tout de même réaliser une déclaration auprès d’un représentant de l’État dans le département, comme les mairies.

Gilles Bonnefond, président de l’USPO, a rappelé lors d’une conférence de presse l’importance du dépistage des personnes asymptomatiques : « c’est ainsi que nous allons casser les chaînes de contamination ! » Le syndicaliste a salué la mobilisation des déjà plus de 3500 pharmaciens, qui ont réalisé plus de 125 000 tests depuis l’autorisation jusqu’au 10 novembre.

Autre nouveauté, l’ouverture de la fameuse plateforme SI-DEP aux non-biologistes. Pharmaciens, infirmiers et médecins devront donc désormais renseigner le résultat des tests antigéniques réalisés, qu’ils soient positifs ou négatifs. C’est une condition de rémunération. Pour cela, il suffit d’avoir sa carte de professionnel de santé. La e-CPS, accessible sur téléphone, s’avérera utile lors de la démarche.