La FSPF dit « non » au TFR programmé

Jeudi 16 mai, le Comité économique des produits de santé (CEPS) a présenté de nouvelles modalités de convergence des prix des génériques avec ceux de leurs princeps dans les groupes génériques créés depuis plus de 5 ans.

La règle serait désormais la suivante :

  • lorsque la différence de prix entre princeps et génériques est supérieure à 26 %, l’écart de prix serait réduit à 15 % 
  • lorsque la différence de prix est comprise entre 10 % est 25 %, l’écart serait de 5 % 
  • lorsque la différence est inférieure à 10 %, les prix seraient alignés.

 

D’ici un à deux ans, l’écart de prix entre les génériques de plus de 5 ans et leur princeps serait réduit à zéro, selon la FSPF, dont nous reprenons ci-dessous le tableau :

Ecart en PFHT entre génériques et princeps Année N Année N+1 Année N+2
Inférieur ou égal 10 % TFR    
Supérieur à 10 % et inférieur à 26 % Réduction de l’écart à 5 % TFR  
Ecart de PFHT ≥ 26 % Réduction de l’écart à 15 % Réduction de l’écart à 5 % TFR

 

« La conséquence est une généralisation du TFR appliquée progressivement » indique le syndicat dans un communiqué de presse. Pour la FSPF, cette mesure portera un coup fatal à la substitution, l’argument économique, incitant à choisir le générique plutôt que le princeps, n’existant plus. « C’est pour cette raison que l’assurance maladie s’est d’ailleurs opposée à cette mesure » analyse le syndicat

« Si le CEPS passe à l’acte, ce ne sont pas moins de 20 années de travail des officinaux pour convaincre les patients d’accepter les médicaments génériques qui seront réduites à néant » s’alarme encore la fédération, qui se dit « totalement opposée à cette généralisation programmée : il en va de la survie même de la substitution des génériques »

 

Selon un communiqué de la FSPF