« J’ai été finaliste au Grand Oral sur France 2 »

Mamari, étudiante en pharmacie à Paris Descartes, humoriste depuis un an et finaliste de l’émission diffusée le 19 février, nous livre ses impressions, ses inspirations et ses débuts.

Crédit photo : France TV

« Il faut que je le fasse ! », me suis-je dit en regardant de nombreux spectacles d’humoristes l’année dernière. J’étais perdue dans ma vie et faire des blagues a toujours fait partie de ma personnalité. Je voulais retrouver cette joie en faisant une activité qui m’anime, donc je me suis lancée.

J’ai commencé par des cours de stand-up le week-end. Cela m’a beaucoup appris et fait connaître dans un petit cercle de personnes. Au début, j’étais nulle ! C’est tout un travail de faire rire les gens. Ma première scène, je l’ai faite entourée de ma famille et des amis, cela m’a donné envie de continuer. Je fais actuellement une césure dans mes études de pharmacie pour m’y consacrer et je travaille dans une officine en parallèle.

Au début, le plus dur n’était pas de trouver ma première scène. Une entraide existe dans le milieu. La difficulté est de surmonter la peur d’entrer sur scène, les bides. Je n’ai jamais eu de difficulté à parler devant des personnes mais, dans ce genre d’exercice, il faut être percutant. Une directrice de casting m’a contactée pour participer au Grand oral sur France 2. À ce moment-là, je me disais que l’éloquence était un cran au-dessus. Je l’ai pris comme un défi. L’éloquence me fascine. Et grâce à l’émission, je pouvais enfin parler d’un sujet qui me tenait à cœur : le mouvement #MeToo. Je me l’étais promis, cela m’a poussée à participer. Je voulais en parler publiquement et assumer.

Dans ma déclaration d’amour à la France, j’ai parlé de la pharmacie. Je me suis rendu compte que c’était l’endroit où je voyais le plus de diversité. Je voulais parler de mon futur métier, j’y suis attachée. Je ne l’ai pas mentionné dans mon texte mais je voulais valoriser le système de santé français en quelque sorte. En général, je parle peu de pharmacie dans mes sketchs, car je n’ai pas encore assez de recul du métier. Néanmoins, j’ai travaillé avec le WWOP (Wonderful World Of Pharmacy) et Clap’n Blouse (chaînes YouTube humoristiques faites par des pharmaciens). Nous avons pour projet d’écrire ensemble sur la pharmacie.

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Pendant l’émission, Roselyne Bachelot faisait partie du jury. Lorsque j’ai parlé d’homéopathie, elle a été la seule à comprendre ! Je la sentais attentive et touchée, je pense qu’elle était ravie qu’une future consœur participe. L’ambiance était très bonne entre candidats, nous n’étions pas dans la compétition véritablement, nous nous entraidions. Mais cela aurait été compliqué de m’adapter sans l’association Eloquentia et en particulier Isabelle Châtaignier, qui en est membre. Elle m’a coachée : c’était mon premier concours d’éloquence.

Ce programme m’a confortée dans mon travail à l’officine. Il m’a permis de prendre avec humour certaines situations. Je me sens aussi plus en confiance, j’assume ce que je veux, j’ose poser des questions et je ne dis plus oui à tout.

Et à la fin de ma césure ? Je ne sais pas. Je rêve d’avoir mon diplôme de pharmacien, de faire ma thèse. Le stand-up m’en a redonné l’énergie. Cependant, c’est délicat d’écrire un spectacle et d’aller en cours. J’écris beaucoup pour être produite mais, pour l’instant, je n’ai pas encore de garantie. •


Mamari se produit régulièrement au Labo du Rire du Paname Art café à Paris.
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