À Montpellier, une journée pour inventer la pharmacie de demain

À l’initiative du Conseil régional de l’Ordre Languedoc-Roussillon, d’Interfimo et du cabinet PVB avocat, le premier colloque régional « à qui appartiendra la pharmacie de demain » s’est tenu fin septembre à Montpellier. L’occasion d’échanges passionnés autour de l’évolution du modèle économique de l’officine. « Il n’est pas question de rejeter ce nouveau modèle d’emblée, mais de l’étudier », explique en introduction Bruno Galan, président du CROP Languedoc-Roussillon, ajoutant : « Nous avons une pharmacie indépendante, dynamique et de qualité, et nous voulons construire l’avenir. »

Les débats à bâtons rompus, réunissant juristes, représentants ordinaux, étudiants et titulaires de la région, se sont particulièrement polarisés sur les obligations convertibles. « Des pharmacies avec un chiffre d’affaires de 3 millions vont à la casse ! », déplore Bruno Galan. Jérôme Capon, directeur du réseau Interfimo, rétorque quant à lui : « Quand le pharmacien n’a pas d’apport, l’obligation convertible peut être un moyen d’apport complémentaire. Mais si la valeur est complètement absorbée par le fond, on se demande si la pharmacie appartient encore vraiment au titulaire. »

Tous s’accordent pour défendre l’indépendance de la pharmacie et mettre en garde contre les obligataires qui imposeraient un modèle de gestion, au lieu d’attendre simplement des objectifs de rentabilité. S’il fallait retenir une conclusion de cette journée riche d’échanges, ce serait de toujours se faire conseiller par un avocat avant de s’installer. Cette conférence a la vocation d’être la première d’une longue série, dans toutes les régions de France.