Fin de la prescription obligatoire pour le médicament APIVAR

Apivar, médicament pour traiter les ruches contre le varroa Apivar, fabriqué par Véto-pharma, est désormais disponible sans ordonnance. Le circuit de distribution quant à lui reste identique, seuls les ayants droit du médicament vétérinaire (groupements sanitaires agréés, vétérinaires et pharmacies) sont habilités à assurer sa distribution. Voici quelques explications pour mieux vous aider à comprendre son utilité et ses nouvelles conditions d’obtention.

Apivar : 5 millions de colonies traitées chaque année dans le monde

Depuis 23 ans, Véto-pharma commercialise Apivar, un médicament antiparasitaire externe à base d’amitraz pour lutter contre l’infestation du varroa dans les ruches. Il s’agit de lanières (polymère plastique) concentrées en amitraz que l’apiculteur place directement dans la ruche. Apivar est fabriqué en France (dans l’Indre) depuis sa mise sur le marché en 1995, et s’exporte aujourd’hui dans plus de 35 pays dans le monde. Avec des taux moyens d’efficacité situés entre 97 et 99 % selon les années, Apivar constitue aujourd’hui l’un des moyens de lutte les plus fiables à disposition de la filière apicole. Il réduit la mortalité des abeilles durant l’hiver, garantit la qualité des produits de la ruche destinés à la consommation humaine (l’amitraz ne s’accumule pas dans le miel) et est facile d’utilisation (pas de contrainte de température lors de l’application).

Changement légal majeur

Le 26 mai 2018, un arrêté a été publié concernant les médicaments anti-varroa de la filière apicole : l’amitraz (matière active d’Apivar) a été exonéré de la règlementation concernant les substances vénéneuses. Cette décision a été prise selon la balance bénéfice/risque des matières actives, comme l’indique l’avis publié par l’ANSES le 06/02/2017 (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) concernant l’amitraz : « Les données de toxicologie fournies à l’appui des dossiers d’autorisation de mise sur le marché montrent une toxicité faible de la substance sur les animaux de laboratoire. Les données de tolérance soulignent une marge de sécurité importante chez l’abeille. »

En d’autres termes, tous les médicaments autorisés en apiculture sont désormais exonérés de prescription vétérinaire. Pour rappel, jusqu’à présent les apiculteurs devaient obtenir une ordonnance de leur vétérinaire (ou du vétérinaire rattaché à leur groupement sanitaire) afin de pouvoir acquérir certains traitements contre Varroa (Apivar notamment).

A propos de d’Apivar

APIVAR LANIERES POUR RUCHES ( 500 MG D’AMITRAZ)

  •  Indication : Chez les abeilles : Traitement de la varroose due à Varroa destructor sensible à l’amitraz.
  • Contre-indications : Ne pas utiliser en cas de résistance connue à l’amitraz.
  • Temps d’attente : Miel : zéro jour. Ne pas utiliser pendant la miellée. Ne pas extraire le miel des cadres du corps de ruche. Ne pas récolter de miel pendant la période de traitement. Les cadres de corps de ruche devraient être remplacées par des cadres de cire neuve au moins tous les trois ans. Ne pas recycler les cadres de corps en cadres de hausse.
  • Précautions particulières à prendre par la personne qui administre le médicament vétérinaire : Ce médicament vétérinaire contient de l’amitraz, ce qui peut entraîner des effets indésirables neurologiques chez l’homme. L’amitraz est un inhibiteur de la monoamine oxydase ; porter une attention particulière chez les personnes diabétiques ou sous traitement avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase ou sous traitement hypotenseur. L’amitraz peut causer une sensibilisation cutanée (réaction allergique, particulièrement des irritations cutanées). Eviter tout contact avec la peau. En cas de contact, laver abondamment à l’eau et au savon. Eviter tout contact avec les yeux. En cas de contact, rincer immédiatement et abondamment à l’eau. Des gants imperméables et l’équipement de protection d’apiculture habituel doivent être portés lors de la manipulation du produit. Si des effets indésirables sont notés, consulter immédiatement un médecin et lui montrer l’étiquette. Ne pas manger, boire ou fumer lors de la manipulation du produit. Eloigner les enfants lors de l’application du produit. Se laver les mains après utilisation. Ne pas inhaler ou ingérer.