Truvada (Emtricitabine et ténofovir disoproxil fumarate)

Liste 1 

451,27 € TTC

  • Flacon de 30 comprimés
  • Laboratoire Gilead
  • Comprimé pelliculé, à 200 mg d’emtricitabine et 245 mg de ténofovir disoproxil, sous forme de bâtonnet de couleur bleue, de 19 mm x 8,5 mm de dimensions, portant sur une face l’inscription “701” et sur l’autre “GILEAD”

Quelles nouveautés ?

Le 1er mars sonne la fin de la recommandation temporaire d’utilisation du Truvada en prophylaxie préexposition au VIH. Désormais, l’AMM du Truvada sera donc étendue à cette nouvelle indication. Depuis 2005, il était seulement indiqué pour traiter l’infection au VIH chez l’adulte.

Indications

Le Truvada est un traitement préventif de l’adulte exposé à des rapports sexuels à risques de contamination VIH. Il vient donc s’ajouter à l’arsenal préventif pour lutter contre la contamination VIH par voie sexuelle, principalement composé des préservatifs. En France, près de 3 000 personnes ont déjà reçu du Truvada à titre préventif.

Mode d’action

Ce traitement propose une association à dose fixe de deux inhibiteurs de la transcriptase inverse du VIH : l’emtricitabine et le ténofovir disoproxil. Ils appartiennent à la famille des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse du VIH et bloquent ainsi l’activité de cette enzyme, indispensable à la reproduction des cellules infectées par le virus. Par contre, le Truvada n’élimine pas ces cellules.

Délivrance et posologie

La posologie du Truvada est d’un comprimé par jour, en continu. L’effet prophylactique optimal est obtenu au bout de quelques jours. La prescription doit être initiée par un médecin spécialiste hospitalier ou exerçant en Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par le VIH, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles. La prescription pourra ensuite être renouvelée par le médecin généraliste, sans restriction, durant 1 an. La délivrance se fait sur présentation des deux ordonnances : la prescription initiale hospitalière et le renouvellement du médecin.

Effets indésirables et contrindications

Le ténofovir a une toxicité avérée sur les reins. Le Truvada peut ainsi provoquer dans de rares cas des insuffisances rénales, parfois chroniques, et une augmentation de la créatinine. Il est donc contrindiqué chez les personnes non infectées par le VIH ayant une clairance de la créatinine inférieure à 60mL/ min. Par ailleurs, des séroconversions sous traitement ont déjà été observées, associées à l’apparition de mutations du VIH résistantes. Le traitement ne doit donc jamais être débuté si le patient présente des symptômes évocateurs d’une infection VIH, comme des ganglions lymphatiques gonflés au niveau du cou ou de l’aine, des sueurs nocturnes, une fatigue ou encore des douleurs articulaires. Un test VIH devra alors être effectué, pour poursuivre ou non le traitement. Par ailleurs, le Truvada expose à de légers risques de diminution de la densité minérale osseuse, particulièrement lorsqu’il est associé à des corticoïdes oraux, une obésité ou une consommation excessive d’alcool. Enfin, le Truvada peut provoquer des exacerbations de l’hépatite B. Les patients infectés doivent donc être étroitement surveillés.

Au comptoir

  • L’observance du Truvada est cruciale. Le comprimé doit être pris tous les jours, à la même heure si possible pour ne pas l’oublier. Conseillez également à votre patient de prendre son comprimé pendant un repas.
  • En cas d’oubli de moins de 12 h, le comprimé peut être pris à tout moment. Au-delà de 12 h, le patient ne doit pas prendre la dose oubliée. En cas de vomissement dans l’heure qui suit la prise, un comprimé de Truvada doit être repris
  • Rappelez au patient l’intérêt d’une surveillance rénale régulière et de la réalisation de test de dépistage VIH au moins tous les trois mois..
  • La prise d’AINS à forte dose doit être surveillée, car elle peut majorer les problèmes rénaux engendrés par le Truvada.
  • Enfin, rappelez à votre patient que le Truvada n’est qu’un outil de plus dans la prévention et qu’il n’affranchit pas du port de préservatif, pour lutter contre d’autres infections sexuellement transmissibles.