L’ANSM hausse le ton. Suite aux révélations de Médiapart qui l’accuse d’avoir délibérément trompé l’IGAS et les autorités judiciaires en réécrivant purement et simplement son rapport d’enquête sur l’essai clinique mortel de Rennes, cette dernière réagit. Dans un communiqué publié le 10 octobre, l’ANSM se défend ainsi « d’avoir caché quelque information, document ou rapport, relatifs à l’instruction du dossier » et rappelle que les CSST (Comités scientifiques spécialisés temporaires) qui avaient examiné le dossier de fond à l’époque avaient estimé qu’« aucun élément dans les données ne constituait un signal de nature à contre-indiquer le passage chez l’homme ». Rappelons que cet essai clinique mené par le laboratoire Biotrial à Rennes pour le compte du portugais Bial devait tester l’efficacité de la molécule BIA 10-2474 dans diverses pathologies neurologiques et psychiatriques, dont la maladie de Parkinson, et avait couté la vie à l’un de ses volontaires.