Agreal : vers un nouveau scandale sanitaire ?

Interdit en 2007, le médicament Agreal (véralipride), pourrait bien allonger la liste des médicaments incriminés dans la survenue de milliers d’effets indésirables graves. Initialement destiné au traitement de la schizophrénie ou des troubles bipolaires, le véralipride, un neuroleptique, était également prescrit pour atténuer les bouffées de chaleur au moment de la ménopause, chez les femmes qui ne pouvaient prendre un traitement hormonal. Pourtant, la survenue rapide d’effets indésirables tels que des tremblements, des mouvements incontrôlés, voire certains cas de dépression, ont alerté les autorités de santé des pays où ce médicament était commercialisé.

Ce sont 4 à 5 millions de femmes qui seraient concernées, dont un millier a déposé plainte en 2010, sans suite. Aucun procès n’a eu lieu, aucune indemnisation n’a été accordée. Si le laboratoire Sanofi a rendu son rapport d’expertise en 2014, celui du laboratoire Grünenthal, qui commercialisait conjointement la molécule, n’a toujours pas été publié.