Stress au travail : un sur-risque d’AVC

Les travailleurs sous pression ont 22 % de risques supplémentaires de souffrir d’un AVC que les autres : tel est le résultat d’une méta-analyse menée par des chercheurs chinois, impliquant 138 782 patients suivis pendant 3 à 17 ans.

Pour déterminer le degré de stress des emplois, les chercheurs ont établi un classement en quatre catégories en fonction de la charge mentale, de la pression ainsi que de la capacité de choix des travailleurs : les « passifs » (concierge, salarié manuel), les emplois « à faibles contraintes » (architecte, par exemple), les « actifs » (médecins, enseignants, chercheurs) et enfin les postes « exposés au stress » (serveurs, infirmiers). Aucun risque d’AVC n’a été constaté pour les trois premières catégories. Mais les hommes de la dernière catégorie courent 22 % de risques supplémentaires de faire un AVC, et les femmes 33 %. À noter que seul le risque d’AVC ischémique (manque d’oxygénation du cerveau) est augmenté, pas l’AVC hémorragique.
En plus du stress au travail, la mauvaise hygiène de vie qui en découle (tabagisme, manque d’activité physique, mauvaises habitudes alimentaires) participerait à cette augmentation du risque. L’équipe scientifique insiste sur la nécessité de trouver des moyens pour améliorer la qualité de vie au travail pour les emplois stressants : horaires aménagés, télétravail, redéfinition des tâches de chacun… Ils mentionnent également l’intérêt de la thérapie cognitive comportementale ainsi que de la relaxation.

Publié dans : Neurology: “Doctor, Did Stress Cause my Stroke?”, publication en ligne du 14/10/2015.