Cancer de l’ovaire : les bêtabloquants améliorent la survie

Des chercheurs américains ont analysé les dossiers médicaux de 1 425 femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire et traitées entre 2000 et 2010. Parmi les 269 patientes sous bêtabloquants, 193 (71,7 %) avaient reçu des agents sélectifs (bêtabloquants sélectifs), les autres ayant pris des bêtabloquants non sélectifs.

La durée médiane de survie globale était de 47,8 mois chez les patientes qui avaient reçu des bêtabloquants (quels qu’ils soient) contre 42 mois pour celles qui n’en avaient pas pris. Mais l’information intéressante est que la médiane de survie était de 94,9 mois chez celles qui avaient pris des bêtabloquants non sélectifs contre 38 mois chez celles qui avaient pris des bêtabloquants sélectifs. Même chez les patientes hypertendues, une durée médiane plus longue de survie globale a été observée chez celles qui avaient pris des bêtabloquants non sélectifs (90 mois contre 38,2 mois).
Les bêtabloquants ciblent une protéine réceptrice dans le muscle cardiaque qui, lorsqu’elle est activée par les hormones du stress, stimule le cœur pour qu’il batte plus vite et plus fort. Les mêmes mécanismes de stress influent sur la progression du cancer de l’ovaire, de sorte que ces médicaments pourraient jouer un rôle nouveau dans le traitement de la maladie. La prise de bêtabloquants non sélectifs semble donc prolonger la survie de ces patientes.

Publié dans : Cancer : « Clinical impact of selective and nonselective beta-blockers on survival in patients with ovarian cancer », vol.121(19), pp.3444-51.