Le cannabis fortement dosé accroît le risque de maladie mentale

Menée pendant six ans dans le sud de Londres, une étude a observé 410 patients atteints pour la première fois d’un trouble psychotique et 370 personnes saines.

Elle a révélé que celles consommant tous les jours de la skunk, une variété de cannabis à forte capacité psychotrope, ont cinq fois plus de risque de développer une maladie mentale, trois fois plus de risque en cas de consommation seulement le week-end et deux fois plus si elles en fument moins d’une fois par semaine. En revanche, l’étude n’a pas trouvé de lien entre la prise de haschich – variété moins puissante, moins dosée en tétrahydrocannabinol, la molécule à l’origine des effets psychotropes du cannabis – et l’apparition d’une maladie mentale.
Ces résultats montrent que le risque de psychose dépend de la fréquence d’utilisation et de la puissance du cannabis et qu’il est important de sensibiliser le public sur ce risque, en particulier à un moment où ces variétés sont de plus en plus disponibles. La tendance mondiale à la libéralisation du cannabis rend en outre urgent l’information des jeunes sur ce risque.

Proportion of patients in south London with first-episode psychosis attributable to use of high potency cannabis: a case-control study. The Lancet, Vol. 2, No 3, pp 233-8, 18 février 2015.