La migraine favoriserait les calculs rénaux

Réalisée à Taïwan, une étude a évalué la fréquence de survenue d’un calcul rénal chez un migraineux.

147 399 patients de plus de 18 ans, reconnus migraineux dans la banque nationale de santé locale entre 2005 et 2009, ont été comparés à une population appariée non migraineuse. Les participants ont été suivis de leur date d’inscription à l’étude jusqu’au développement de calculs urinaires, à un éventuel décès ou jusqu’à la fin de 2010.
Les résultats indiquent que le risque de développer un calcul rénal s’avère plus élevé chez les migraineux que chez les témoins (ratio ajusté du risque : 1,58), indépendamment de l’influence du topiramate, un médicament réputé favoriser les calculs rénaux. Le risque est plus grand chez les jeunes et les femmes, ainsi que chez ceux ayant un nombre important de consultations pour leur migraine, et donc a priori une maladie migraineuse plus sévère. Mais il ne semble pas y avoir de différence entre les patients atteints de migraine avec ou sans aura.
L’une des hypothèses avancées pour expliquer ce lien entre migraine et calcul rénal repose sur le rôle fondamental du gène CGRP (Calcitonin Gene-Related Polypeptide), bien connu dans la migraine, mais qui a aussi un effet inhibiteur dans la motilité de l’uretère chez l’homme, pouvant ainsi conduire à une stase urinaire et à la formation d’un calcul. Cette étude devrait donc conduire à être attentif à la bonne hydratation des personnes migraineuses.

Cephalalgia, publication en ligne du 15 octobre 2014.