Insécurité : tous concernés

Vol, braquage, cambriolage, agressions verbales et physiques… de nombreuses officines sont touchées par la violence. Quelles sont les solutions pour l’endiguer ? Pharma et Pharmagest vous donnent la parole.

 

  • Avez-vous déjà subi la violence au comptoir ?

 

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  • Si oui, quelle est la fréquence de ces agressions ?

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Des agressions régulières
Loin d’être un phénomène marginal, l’insécurité s’invite au comptoir de manière récurrente. 74 % des pharmaciens ont ainsi déjà recensé des actes de violence et ils sont 41 % à les subir une fois par mois. C’est pour endiguer ce fléau qu’un réseau de conseillers ordinaux en charge de la sécurité, baptisés « référents sécurité départementaux », a été mis en place en 2012. Objectif ? Inciter les pharmaciens à déclarer les attaques dont ils sont victimes.

  • De quelle nature sont ces agressions ? (plusieurs réponses possibles)

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Des menaces verbales déstabilisantes
Les agressions restent le plus souvent verbales. 72 % des titulaires s’en disent victimes. Ils sont 7 % à déclarer subir également des agressions physiques, un chiffre qui monte à 16 % chez les adjoints. Dans certaines officines, on dénonce un harcèlement fréquent d’assurés quand on refuse de leur faire crédit ou de délivrer tel médicament en particulier. Des agressions qui ne sont pas sans conséquence : dans 13 % des cas, elles débouchent sur un état de stress post-traumatique et incitent même certains membres de l’équipe à changer de profession.

  • Cette violence a entraîné… (plusieurs réponses possibles)

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  • Quelles furent les conséquences de cette agression ? (plusieurs réponses possibles)

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Des mesures de sécurité renforcées
Vigile, alarme, caméras de surveillance… Face à l’insécurité, les pharmaciens s’équipent. À la suite d’une agression, 35 % des interrogés déclarent avoir renforcé les mesures de sécurité. 29 % ont, eux, décidé de former leur équipe en vue de faciliter le dialogue et 13 % baissent le rideau en fin d’après-midi.

Témoignages :

« Après vingt-sept ans d’installation, je ne me sens plus en sécurité dans ma pharmacie. J’ai subi six cambriolages en un an. Je me sens bien seule face à ce fléau et, pour la première fois, j’ai peur d’assurer mes gardes. »
Titulaire dans le Puy-de-Dôme (63)
« La relation pharmacien-patient se dégrade. La méfiance est de plus en plus au rendez-vous ! Merci aux médias pour leurs reportages très ‘‘objectifs’’ sur les médicaments et les prix. »
Titulaire en Meurthe-et-Moselle (54)
« Il serait intéressant de créer une ou des vidéos mettant en scène des acteurs en situations réelles. Cela permettrait d’anticiper certains cas et de ne pas être démuni quand elles se présentent en réalité. »
Titulaire dans en Seine-Maritime (76)
« J’ai choisi de faire pharmacien, pas gendarme, et je m’en porte bien. »
Titulaire dans l’Orne (61)
« Les bureaux de tabac bénéficient d’une subvention pour s’équiper de systèmes de vidéosurveillance. Pas nous… Leurs syndicats sont sûrement plus efficaces. »
Titulaire dans le Nord (59)

La Revue Pharma en partenariat avec Pharmagest

Méthodologie : 121 titulaires, 55 adjoints et 82 préparateurs interrogés entre le 3 et le 20 janvier 2014.