Deuxième avis favorable de la HAS en faveur du remboursement de Mounjaro (tirzépatide), cette fois assorti d’une ASMR mineure (IV) — tout comme Wegovy (sémaglutide) —, mais toujours dans un périmètre restreint de l’AMM : en seconde intention chez l’adulte ayant un IMC initial ≥ 35 kg/m², en cas d’échec d’une prise en charge nutritionnelle bien conduite (< 5 % de perte de poids à six mois).
Cette hausse de l’ASMR fait suite à de nouvelles données de phase III « chez des patients obèses avec un syndrome d’apnée du sommeil […] pré-diabétiques, […] insuffisants cardiaques avec FEVG préservée » pour qui Mounjaro « présente un intérêt », indique la HAS. En revanche, l’instance maintient sa demande de disposer de données sur un éventuel bénéfice cardiovasculaire du tirzépatide.
De même, elle réitère sa recommandation d’évaluer « l’efficacité du traitement au bout de 6 mois, et d’envisager un éventuel arrêt, notamment en cas de perte de poids inférieure à 5 % » alors que des incertitudes persistent toujours « sur l’ampleur de l’effet rebond à l’arrêt ». Enfin, comme pour Wegovy, la HAS est favorable au statut de médicament d’exception pour Mounjaro et recommande toujours que sa prescription soit restreinte aux spécialistes dans la prise en charge de l’obésité.

