« Les pharmaciens ne laisseront pas passer ». Les syndicats de pharmaciens et de groupements – FSPF, UNPF, USPO, Federgy et UDGPO – ont très vivement réagi à la présentation hier par le Gouvernement de son arbitrage sur le plafond des remises commerciales, fixé à 30 % pour les génériques et 15 % pour les biosimilaires.
« Ce choix inconscient révèle sa surdité à nos alertes », déplorent-ils dans un communiqué commun publié ce jour. Espéré par le Gouvernement, « le marché des biosimilaires ne compensera pas la saignée des remises sur les médicaments génériques », martèlent-ils. « Le Gouvernement se fonde sur des hypothèses illusoires de pénétration des biosimilaires et sur une vision macroéconomique niant les données par pharmacie que lui a fournies la profession ».
Vers une amplification de la mobilisation
Accablés, les syndicats craignent que cette décision ne mette en péril la santé des petites pharmacies de proximité, garante du maillage territorial et de l’accès aux soins dans les territoires. « Au nom des 20 000 pharmacies, de nos 146 000 salariés et des 67 millions de Français en demande d’une santé de proximité, nous ne pouvons en conscience la tolérer », soulignent-ils.
Aussi, les syndicats annoncent avoir « unanimement décidé de poursuivre et d’amplifier la mobilisation initiée le 1er juillet » et s’être mis d’accord « sur un plan d’action commun qui s’étendra, au besoin, jusqu’à l’adoption du PLFSS pour 2026 ».
Ce plan comprend :
- la poursuite de la grève des gardes et, à compter du 1er septembre, une grève de l’organisation de la permanence pharmaceutique,
- une grève immédiate du tiers payant conventionnel pendant les réquisitions,
- la fermeture complète des pharmacies le 18 septembre 2025,
- la fermeture complète des pharmacies tous les samedis à compter du 27 septembre 2025,
- d’éventuelles actions complémentaires visant les missions remplies en pharmacie (grève de la préparation des piluliers dans les EHPAD à compter du 10 septembre).