Le dégradé, c’est terminé ? Dans un courrier envoyé aux pharmaciens le 13 juin, l’Assurance maladie a officialisé la mise en place de son dispositif visant à imposer la présentation de la carte Vitale pour obtenir le tiers payant, pour certains médicaments.
Prévue dans l’avenant 1 à la convention pharmaceutique, cette mesure a pour objectif « de limiter les risques de détournements de médicaments, au regard du taux de flux dégradés des officines particulièrement préoccupants », précise la Caisse.
Sont concernés les :
- médicaments onéreux (de plus de 300 € TTC la boîte) ;
- médicaments à fort risque de trafics ou de mésusages tels que :
– tous les stupéfiants ;
– certains antidiabétiques :
– tous les AGLP-1 ;
– l’insuline asparte ;
– l’association fixe sitagliptine + metformine ;
– l’insuline glargine.
Pour ces médicaments, le patient sans carte Vitale (physique ou numérique) devra donc avancer les frais, sauf dans de rares exceptions. « Les facturations sans carte Vitale devront être exceptionnelles et clairement limitées à des cas identifiés résiduels (bénéficiaires de l’aide médicale de l’État, nourrissons de moins de 3 mois, résidents en Ehpad) », annonce la Cnam, qui prévient qu’elle « engagera des contrôles pour vérifier le respect de ce cadre ».
Et qui dit nouvelle règle, dit nouvelle affiche ! L’Assurance maladie met à disposition des officines un visuel pour sensibiliser les assurés, à télécharger ici.
« Se soigner, c’est aussi agir avec responsabilité. Chacun a un rôle à jouer dans la préservation de notre système de santé. Présenter sa carte Vitale en pharmacie, c’est un geste simple mais essentiel pour un accès équitable, rapide et sécurisé aux soins et pour lutter fermement contre les abus », a réagi Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, le 17 juin.