Depuis le 20 janvier, le vaccin Qdenga, indiqué dans la prévention de la dengue, est disponible en officine et dans les centres de vaccinations internationaux privés. Ce vaccin vivant atténué intègre 4 sérotypes du virus de la dengue et a été développé par le laboratoire japonais Takeda.
Vaccin vivant atténué
Depuis le 20 janvier, le vaccin Qdenga, indiqué dans la prévention de la dengue, est disponible en officine et dans les centres de vaccinations internationaux privés. Ce vaccin vivant atténué intègre 4 sérotypes du virus de la dengue et a été développé par le laboratoire japonais Takeda.
Antilles, Guyane, Mayotte et La Réunion
En décembre dernier, la HAS a recommandé le vaccin Qdenga dans le cadre d’une stratégie de vaccination contre la dengue au sein de populations spécifiques dans les territoires français d’Amérique (Antilles et Guyane), ainsi qu’à Mayotte et à La Réunion. Il nécessite une prescription médicale. Pour l’heure, le Haut conseil de la Santé publique ne s’est pas encore prononcé sur son utilisation chez les voyageurs qui se rendent dans des zones à risques de dengue.
Qui est concerné ?
Toujours selon la HAS, Qdenga est recommandé aux enfants et adolescents de 6 à 16 ans ayant un antécédent d’infection par la dengue, à l’exception des enfants drépanocytaires pour lesquels une documentation d’infection antérieure n’est pas requise. Il est également recommandé aux personnes âgées de 17 à 60 ans présentant des comorbidités (drépanocytose, hypertension artérielle compliquée, diabète, obésité, insuffisance rénale, affections cardio-pulmonaires chroniques, autres hémoglobinopathies, thrombocytopathies), avec ou sans antécédent de dengue et résidant dans ces territoires d’outre-mer.
Non remboursé pour l’instant
Qdenga est administré selon un schéma de deux doses, espacées de 3 mois. Une demande de remboursement et de prix est en cours pour les Ultramarins concernés par les recommandations de la HAS. En attendant la fin des discussions, le vaccin est mis à disposition, mais non remboursé.
Quelle efficacité ?
Qdenga a été évalué versus placebo chez plus de 20 000 enfants de 4 à 16 ans en Asie et en Amérique latine. Son efficacité dans la prévention de la dengue symptomatique était de 62,7 % chez les sujets séropositifs à l’inclusion et de 50,2 % chez les sujets séronégatifs. Il était également efficace à 83 % en prévention de la dengue hémorragique et de 72 à 98 % en prévention des hospitalisations.
Risque d’anaphylaxie
Ce vaccin est contre-indiqué chez les personnes enceintes, allaitantes et immunodéprimées. À noter également que Qdenga expose à un risque de réactions anaphylactiques, les patients doivent ainsi être gardés sous surveillance pendant au moins 15 minutes après l’injection. Aussi, en cas d’infection récente à la dengue, il est recommandé d’attendre un délai de 6 mois, avant de procéder à la première injection du vaccin Qdenga.
Ne pas oublier les mesures de protection
Bien que vaccinées, les personnes ayant reçu Qdenga doivent continuer à se protéger des moustiques, tient à souligner la Haute Autorité de santé. Répulsifs, vêtements longs, moustiquaires : « la lutte antivectorielle restant un moyen de prévention essentiel dans les programmes de lutte contre la dengue », souligne l’autorité.
Circulation forte
Transmis par les moustiques du genre Aedes, le virus de la dengue circule fortement dans les territoires français d’Amérique. À tel point qu’une « grande majorité de la population a déjà eu au moins une fois la dengue : 73 % en Guyane française, 93 % dans les Antilles françaises », souligne Takeda. En métropole, avec le changement climatique et les voyages de plus en plus nombreux, 85 cas autochtones de dengue ont même été signalés en 2024. ■
