Premier contretemps pour le dispositif d’accompagnement à la prescription des analogues du GLP-1 (aGLP-1), Ozempic, Trulicity et Victoza. Prévu pour être obligatoire au 1er mai, ce justificatif de prescription, en place depuis le 1er février, ne le sera finalement pas avant le 1er juin. « L’Assurance maladie prolonge d’un mois supplémentaire la période transitoire avant l’entrée en vigueur effective de l’obligation de prescription renforcée des analogues du GLP1 », informe ainsi la FSPF dans un communiqué publié ce vendredi matin.
Quelques heures plus tard, dans son live hebdomadaire, le Président du syndicat, Philippe Besset, revenait sur ce moratoire, expliquant avoir demandé un délai à l’Assurance maladie en raison d’une « montée en charge du code PRR, qui signe que le pharmacien dispose bien du formulaire au moment de la délivrance, insuffisante ». Témoignant que cette mesure, qui vise à limiter le mésusage des aGLP-1 et qui avait provoqué l’ire des syndicats de médecins et de pharmaciens, n’est pas encore rentrée dans les mœurs. « Je vais continuer à suivre la montée en charge du code PRR, et vers le 15 mai, je reviendrai vers vous pour confirmer si la date du 1er juin est tenable ou non », poursuit Philippe Besset, qui ne veut mettre « ni les pharmaciens, ni les patients, en difficulté ».
Un soulagement temporaire pour les patients
« Cette décision de report constitue sans conteste un soulagement, mais il est temporaire » note pour sa part la Fédération Française de Diabétiques (FFD), qui affirme avoir reçu de nombreux témoignages de patients faisant part de leurs difficultés à obtenir ce formulaire. « Il est indispensable qu’une solution simple, efficace et généralisée soit mise en place. La Fédération a déjà fait des propositions en ce sens à l’Assurance maladie, comme la prescription électronique, ou encore la reconnaissance du statut en affection de longue durée pour le diabète, permettant une délivrance en pharmacie dans le cadre du tiers payant », appuie l’association de patients.
« On veut que l’ordonnance numérique remplace tous ces systèmes divers qui nous ralentissent au quotidien », suggère également Philippe Besset, qui informe également « travailler avec les éditeurs de LGO pour que les logiciels puissent stocker ce justificatif, afin que les patients n’aient besoin de le présenter qu’une seule fois, et que le code PRR apparaisse automatiquement lors de la délivrance ».