Congrès national des pharmaciens
Arkopharma mégabannière
Congrès national des pharmaciens
Arkopharma mégabannière

Absente de son officine, mauvaise tenue des stupéfiants… Une titulaire francilienne lourdement condamnée

C’est une condamnation lourde pour une titulaire francilienne. Suite à une inspection de l’Agence régionale de santé dans son officine en 2022 qui a relevé de nombreux dysfonctionnements, une pharmacienne a été condamnée en appel, en décembre dernier, à un an d’interdiction d’exercice – dont trois mois avec sursis – par la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des pharmaciens.

Les faits reprochés ? La titulaire avait laissé son officine ouverte, malgré l’absence d’un pharmacien sur place. Les juges en appel ont ainsi relevé que « si l’intéressée soutenait s’être absentée de son officine à 11h45 pour des raisons de santé et avoir immédiatement contacté la pharmacienne recrutée pour remplacer son adjointe en congé maternité, afin que celle-ci puisse la remplacer dès 14 heures à l’officine, ces circonstances n’étaient pas de nature à l’exonérer de sa responsabilité, alors qu’il lui appartenait de veiller à ce que son officine soit fermée en l’absence de pharmacien », souligne l’Ordre.

Des stupéfiants rangés en vrac

Autres griefs : le jour de l’inspection, l’ARS a constaté dans l’officine une mauvaise gestion des médicaments stupéfiants. Les médicaments étaient « rangés en vrac sur une étagère à porte coulissante, non adaptée à cet usage, et très insuffisamment sécurisée », peut-on lire sur la décision. Aussi, « les stupéfiants étaient rangés dans un espace exigu et sans ordre établi, avec la présence concomitante de médicaments stupéfiants périmés », et « le registre comptable des médicaments stupéfiants présenté n’était pas tenu à jour et les balances mensuelles n’étaient pas justes ». La titulaire affirme avoir pris des mesures pour corriger ces manquements.

Enfin, l’inspection a mis en avant « l’absence de déclaration des chiffres d’affaires pour les années 2020 et 2021 » et « la mauvaise tenue du registre des médicaments dérivés du sang ».

La pharmacienne titulaire a ainsi été condamnée en appel à une interdiction d’exercer d’un an, dont 3 mois avec sursis.