Alors que la ménopause peut chambouler l’aspect de la peau, une routine de soins adaptée et des actifs ciblés peuvent aider à atténuer et corriger ces effets, pour maintenir une bonne qualité de peau.
2 femmes sur 3
luttent en silence face à l’impact des changements hormonaux, se sentant incomprises, peu soutenues ou mal informées.
Étude quantitative KANTAR 2022 menée en France, Allemagne, États-Unis, Brésil
Pour la majorité des femmes, la ménopause arrive entre 45 et 55 ans. Principalement causée par une chute drastique du nombre de follicules ovariens, responsables de la production des œstrogènes et de la progestérone, elle se caractérise par l’installation d’une carence hormonale.
Progressif, le processus est marqué par deux phases : la péri- ou préménopause et la ménopause en tant que telle. Période de transition de deux à quatre ans, la périménopause se distingue par des fluctuations hormonales. Les cycles menstruels deviennent irréguliers, des troubles climatériques apparaissent : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, troubles génito-urinaires, sécheresse cutanée, chute des cheveux, prise de poids, fatigue, troubles de l’humeur, du sommeil…
La ménopause est, quant à elle, caractérisée par l’arrêt complet des cycles menstruels depuis plus d’un an. Les ovaires ne produisent quasiment plus d’œstrogènes. Si certains symptômes s’atténuent ou disparaissent progressivement, d’autres peuvent durer plusieurs années, et certains s’accentuer comme le vieillissement cutané.
Le rôle des hormones dans l’équilibre et la santé de la peau
La peau, et en particulier celle du visage, est riche en récepteurs aux œstrogènes. Avec la progestérone, les œstrogènes jouent un rôle crucial dans le maintien de sa qualité. La première régule la production de sébum et favorise le renouvellement cellulaire. Les secondes stimulent la production de collagène, d’élastine et d’acide hyaluronique, contribuant ainsi à son hydratation, à sa fermeté et à son élasticité. Lors de la ménopause, les fluctuations hormonales, la carence en progestérone et œstrogènes, vont engendrer toute une série de conséquences visibles.
Quels effets entraînent les variations hormonales au niveau cutané ?
Dans un premier temps, la peau va s’affiner et devenir moins élastique. Elle perd de sa fermeté et des rides apparaissent. L’épiderme s’amincit, ce qui rend la peau plus fragile et sensible aux agressions extérieures. La ménopause installée, la peau devient sèche et rugueuse, conséquence d’une diminution de sécrétion du sébum et de la qualité du film hydrolipidique. Le renouvellement des kératinocytes est ralenti, la barrière cutanée est altérée.
Comment pallier ces changements profonds qui affectent la peau ?
L’industrie dermocosmétique a conçu des soins qui vont cibler les différentes problématiques : affaiblissement de la barrière cutanée et baisse de la production de sébum, perte en eau, déficit en collagène et élastine, baisse de la synthèse d’acide hyaluronique, ralentissement du renouvellement cellulaire, déséquilibre dans la production de mélanine.
Pour relancer les processus, les laboratoires associent des actifs clés comme le rétinol et les peptides, des ingrédients phares anti-âge, les acides alpha-hydroxy (AHA), les vitamines B3, C et E, les acides gras essentiels (omégas 3, 6 et 9), l’acide hyaluronique, etc. L’objectif : redensifier et raffermir la peau, lui rendre sa souplesse, sa tonicité et son éclat, atténuer les rides et l’affaissement des traits.
Quels conseils hygiéno-diététiques associer aux produits de soins ?
Les effets sur la peau peuvent également être limités en corrigeant et en améliorant l’hygiène de vie : alimentation variée et équilibrée (apport suffisant et diversifié en protéines, trois produits laitiers et cinq fruits et légumes par jour…) ; activité physique (moins de comportements sédentaires, plus de déplacements actifs, activités physiques ou sportives associant exercices d’endurance aérobie et de renforcement musculaire au moins deux fois par semaine), arrêt du tabac et protection solaire.
Quels outils recommander en parallèle pour accompagner les patientes ?
Cocréé avec les laboratoires Vichy et les associations Wellbeing of women et Règles élémentaires, le programme Hormonall propose un module de formations en ligne de 15 minutes sur la ménopause.
Les femmes y trouveront des explications sur les changements hormonaux et leurs effets, mais aussi sur la manière d’améliorer leur bien-être, avec des solutions concrètes. La formation est gratuite et accessible sur hormonall.com. Également disponible en téléchargement : Le Guide de la ménopause, pour répondre à toutes les questions que peuvent se poser les femmes sur cette étape de leur vie.
Rituel de peau en 3 étapes 1 • Nettoyer le visage avec une eau micellaire, un lait démaquillant ou une huile lavante. 2 • Appliquer matin et soir un soin compensateur (sérum, crème), redensifiant et relipidant ; un soin dépigmentant peut-être ajouté pour corriger les taches sur le visage. 3 • Associer une photoprotection quotidienne anti-UVA/UVB. |
Quels sont les actifs à conseiller aux femmes ménopausées ?
« Le rétinol, le proxylane, les peptides permettent d’activer la production de collagène, d’élastine et d’acides hyaluroniques. Les acides gras essentiels ou les céramides apportent des lipides pour renforcer la barrière cutanée et pallier ainsi la diminution de sébum. Les acides de fruits (AHA), le béta hydroxy-acide (BHA) avec l’acide salicylique, ou encore les HEPES*, qui sont des exfoliants, visent à stimuler le renouvellement cellulaire afin de limiter l’accumulation des kératinocytes. Les vitamines C ou E fournissent les antioxydants en prévention des dommages oxydatifs. Enfin, des actifs humectant tels que l’acide hyaluronique ou la glycérine favorisent l’hydratation », rapporte Chloé Briqueteur, docteure en pharmacie, responsable formation médicale Vichy Laboratoires.
* Acide 4 -(2-hydroxyéthyl)-1 -pipérazine éthane sulfonique
Quels sont les soins à proscrire ?
« Les savons agressifs et les exfoliants trop abrasifs sont à éviter dans le contexte de la ménopause. Les premiers peuvent agresser la barrière cutanée, la rendant encore plus sèche et sensible. Les nettoyants doux et hydratants, sans savon, à base de crème ou d’huile sont à privilégier. Quant aux seconds, les gommages à gros grains et les peelings agressifs, ils peuvent irriter et fragiliser la peau déjà plus fine et sensible. Il faut plutôt opter pour des exfoliants enzymatiques doux ou des gommages très fins, en les utilisant avec parcimonie », recommande Chloé Briqueteur, docteure en pharmacie, responsable formation médicale Vichy Laboratoires.
Top 3 des changements constatés sur la peau à la ménopause• perte d’élasticité (50,7 %) • dessèchement (44,9 %) • creusement des rides (44,7 %) Étude Peau’M pour Vichy Laboratoires |