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À partir du 1er avril, la première délivrance de pansement sera limitée à 7 jours

Dès le 1er avril 2025, la première délivrance de pansement en officine sera limitée à 7 jours de traitement. Une mesure de lutte contre le gaspillage dans les tuyaux depuis cet été, concrétisée par la publication d’un arrêté le 19 mars au Journal officiel.

Tous les pansements (inscrits à la LPPR) sont concernés par cette mesure. « À la demande expresse du patient, cette délivrance peut ensuite être renouvelée à l’issue de la période de traitement couverte par le premier conditionnement, en fonction des besoins du patient, et dans la limite de la durée de traitement mentionnée sur l’ordonnance », précise le texte.

Côté prescripteur, le médecin devra désormais préciser « expressément » sur son ordonnance « la catégorie de pansements ou de compresses, la quantité de produits nécessaires, la taille et le cas échéant, tout autre élément que le prescripteur jugerait nécessaire (tels que la dénomination commerciale précise et complète d’un article pour pansements, le caractère absorbant et/ou adhésif pour les pansements) ainsi que la fréquence recommandée de renouvellement », peut-on lire dans l’arrêté.

Les pansements « tendent à s’accumuler chez les patients »

À l’occasion de la publication de son rapport Charge et Produits en juillet dernier, l’Assurance maladie recommandait ainsi de mettre en place cette « chasse au gaspillage des produits de santé », pour lutter contre les pansements « qui tendent à s’accumuler chez les patients ».

« Le gaspillage des produits nécessaires au traitement des plaies est très fréquemment cité dans les signalements remontés à l’Assurance Maladie, notamment du fait de prescriptions initiales qui peuvent être inadaptées et qui ont pour conséquence la délivrance de produits ne permettant pas de répondre aux besoins du patient », soulignait la Caisse qui précisait que « ces prescriptions généraient souvent de nouvelles prescriptions par les infirmiers ».

L’idée est donc de limiter la délivrance à 7 jours pour laisser ensuite le champ libre à l’infirmier pour adapter sa prescription au besoin du patient.

Freiner les dépenses

Cette lutte contre le « gâchis de matériel » entend aussi freiner les dépenses de santé, alors que « les remboursements de pansements sont en constante augmentation avec une dépense qui dépasse les 860 millions d’euros en 2023 », souligne l’Assurance maladie.

Dès 2025 d’ailleurs, les médecins se sont engagés avec la Cnam à diminuer les volumes remboursés de pansements techniques prescrits en postopératoire de 5 %, à l’occasion de la signature de la convention médicale.