Cette fois-ci il n’y aura pas de report. Prévue pour entrer en vigueur au 1er décembre, puis reportée de 3 mois, la prescription obligatoire des spécialités à base de tramadol/codéine/dihydrocodéine sur ordonnance sécurisée entrera bien en vigueur le 1er mars. Le président de la FSPF, Philippe Besset, l’a confirmé lors de son live hebdomadaire du 21 février, au sortir d’une réunion entre les syndicats et le ministère de la Santé, qui portait justement sur la mise en œuvre de cette obligation.
Top départ samedi !
Ainsi « à partir du 1er mars, les pharmaciens devront avoir une ordonnance sécurisée papier traditionnelle ou numérique » pour délivrer ces traitements, informe Philippe Besset. Cause du report de la mesure, la problématique du déploiement de l’ordonnance numérique et son intégration dans les LGO, a été semble-t-il mise de côté : « Si jamais vous recevez une ordonnance numérique et que vous ne pouvez pas la traiter car votre logiciel n’est pas prêt, vous devrez renvoyer le patient chez un confrère », poursuit Philippe Besset, qui estime que la plupart des médecins devraient encore faire usage de « leurs cahiers d’ordonnances sécurisées traditionnels ».
La FSPF a par ailleurs réclamé au cours de sa réunion avec le ministère que les prescripteurs soient prévenus par DGS-urgent de cette réforme. Les pharmaciens, eux, ont déjà reçu ou recevront « incessamment sous peu » un courrier d’information de l’Assurance maladie.
Quid des ordonnances antérieures renouvelables ?
Certains détails restent cependant à préciser. Notamment sur la recevabilité des ordonnances renouvelables établies avant le 1er mars, qui seraient encore valables avec l’ancienne législation. « Nous avons posé la question lors de la réunion, explique Philippe Besset. Le ministère de la Santé nous a dit que non : ces ordonnances ne seront pas valables, il en faudra une nouvelle ». Un point sur lequel le président du syndicat reste dubitatif – l’ANSM indiquant le contraire sur son site internet – et demande des « précisions écrites ».
Autres détails à éclaircir : le traitement des ordonnances issues de la régulation médicale (SAMU, urgences) et la recevabilité des ordonnances par fax, « qui n’est pas un mode de transmission sécurisé », rappelle Philippe Besset, ou encore les ordonnances de télémédecine, qui « auraient dû être les premières à être numériques », déplore-t-il, visiblement contrarié par le manque d’anticipation. Par la voix de son président, la FSPF informe d’ailleurs qu’elle mettra à disposition un mémo avec l’ensemble de ces précisions disponibles au plus tard « la veille de la mise en application ».