C’est officiel ! Dès demain, les pharmaciens auront la possibilité de renouveler pendant trois mois une ordonnance de traitement chronique périmée. Contre un mois auparavant.
Votée en mai 2023 à l’occasion de la loi dite « Rist », cette mesure vient d’être actée par la publication d’un décret ce 28 novembre au Journal officiel.
Ainsi, ce renouvellement est possible pour les médicaments et dispositifs médicaux « à titre exceptionnel et afin d’éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient », peut-on lire sur le texte. Et lorsque la durée de validité d’une ordonnance renouvelable est expirée et que le traitement est prescrit pour au moins trois mois.
Mention « dispensation supplémentaire exceptionnelle »
Dans le détail, les renouvellements doivent être faits par délivrances successives d’un mois. La première délivrance de dépannage doit intervenir « dans le mois suivant l’expiration de l’ordonnance », précise le décret.
Lors du renouvellement de l’ordonnance périmée, le pharmacien devra préciser « au moyen des téléservices » le ou les médicaments dispensés ainsi que, pour chacun d’eux, le nombre de boîtes délivrées, suivi de la mention « dispensation supplémentaire exceptionnelle ».
« En l’absence de prescription électronique, ces informations, ainsi que la date de dispensation et le timbre de l’officine, sont apposés sur l’ordonnance », souligne encore le texte. Le médecin prescripteur devra lui aussi être informé.
Lundi dernier, lors de la Journée de l’Ordre des pharmaciens, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq s’était félicitée « d’une nouvelle solution très concrète pour faciliter la vie de nos patients », notamment face à la désertification médicale.
« La profession sera au rendez-vous »
Dans la foulée de la publication du décret, Philippe Besset, président de la FSPF, s’est félicité d’une « nouvelle mission qui consacre le rôle de garant de la sécurité et de la continuité des traitements rempli par le pharmacien ».
« En cas d’indisponibilité du médecin, notamment dans les déserts médicaux, les patients pourront ainsi compter sur leur pharmacien et sur la proximité d’une officine afin d’éviter toute interruption de traitement préjudiciable à leur santé », estime le pharmacien de Limoux, affirmant que « la profession sera au rendez-vous ».