Prudence avec la prot’ ! Après une première alerte en 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) renouvelle sa mise en garde sur la consommation des compléments alimentaires enrichis en protéines pour sportifs. L’Agence avait recensé 49 signalements d’effets indésirables entre 2009 et 2016. Elle en dénombre environ trois fois plus, sur sa nouvelle période de veille.
« Entre 2016 et février 2024, 154 nouveaux cas d’effets indésirables ont été déclarés à la suite d’une consommation de ces produits, dont 18 considérés comme très graves », précise-t-elle dans son communiqué. Principalement pour des effets cardiovasculaires : tachycardie, palpitations voire arrêt cardiaque pour les cas les plus sévères. « Des symptômes généraux tels que malaise, fatigue, fièvre, vertiges, des effets digestifs mais aussi neurologiques (accidents vasculaires cérébraux) ont également été enregistrés ». Plus grave encore, « deux décès sont survenus et quatre personnes ont vu leur pronostic vital menacé ».
Attention à la présence de substances interdites dans ces produits
Ces nouveaux cas incitent l’Anses à engager une nouvelle expertise, qui compléterait ses travaux de 2016. Aussi, elle « rappelle donc aux professionnels de santé et aux consommateurs l’importance de déclarer à la nutrivigilance tout effet indésirable susceptible d’être lié à la consommation d’un complément alimentaire ou d’un aliment enrichi. »
L’Agence alerte aussi sur la présence de substances interdites dans ces produits. « Certains ingrédients tels que les stéroïdes anabolisants, le clenbutérol et l’éphédrine sont interdits (…). Leur présence dans les compléments alimentaires constitue ainsi une fraude et peut exposer le sportif consommateur, au-delà des risques pour la santé, à un résultat analytique anormal lors d’un contrôle antidopage ». Sur ce dernier point, opter pour des produits conformes à la norme NF EN 17 444 évitera toute mauvaise surprise à vos patients sportifs.