
« Le pharmacien ne sera jamais aussi bon que lorsqu’il est dans son cœur de métier. »
TOTUM PHARMACIENS en quelques chiffres
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265 pharmacies associées
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2,6 millions d’euros de CA moyen
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Redevance : 0,5% du CAHT (plafonné et hors produits chers)
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+45 pharmacies chez Totum en 2023
Revue Pharma : Quelles sont les valeurs portées par votre groupement ?
Mehdi Djilani : C’est l’expertise médicale qui est aujourd’hui notre socle commun chez Totum. Nous sommes avant tout des professionnels de santé et ce qui nous unit c’est notre capacité d’écoute, de conseil et de travail en interpro. C’est une valeur intrinsèque à Totum sur laquelle nous ne transigeons pas. Ensuite, notre performance commerciale est primordiale. Car une bonne santé économique permet justement d’avoir cette excellence médicale et de développer l’ensemble de nos services auprès de nos patients.
Sébastien de Larminat : L’une de nos valeurs fortes est également l’engagement collectif, qui découle de notre modèle actionnarial : le commerce associé. Chaque pharmacien est à la fois actionnaire et dirigeant. Et 100% des droits de vote sont aux mains des adhérents : on joue collectif !
Quel est l’impact concret de ce mode de fonctionnement collectif ?
Sébastien de Larminat : La conséquence c’est que nous allions les intérêts entre la tête de réseau, les pharmaciens et leurs patients. C’est un système ultra-vertueux où les décisions sont prises en commun, toujours au bénéfice des patients. Nous avons des temps de partage tous les deux mois. Totum regroupe en réalité des pharmaciens indépendants qui ont tous choisi d’aller ensemble dans la même direction. Le tout avec des conditions commerciales parmi les meilleures du marché !
Quel outil proposez-vous aux jeunes pharmaciens ?
Mehdi Djilani: Nous souhaitons transmettre aujourd’hui le goût et la passion de notre métier à la future génération. Nous avons ainsi été le premier réseau à mettre en place du compagnonnage en pharmacie, pour préparer l’avenir de nos jeunes pharmaciens et transmettre toutes nos connaissances aux futures générations.
Sébastien de Larminat : Un pharmacien “compagnon” embauché chez Totum peut circuler dans chacune de nos pharmacies pour se former et s’installer après. Nous voyons le compagnonnage comme un geste technique : celui de la qualité relationnelle au comptoir. Encore une fois, notre priorité est de servir nos patients, a contrario des modèles avec des fonds d’investissement qui ont pour corollaire d’alimenter financièrement la plus-value du fonds.
Quels services différenciants mettez-vous en avant ?
Mehdi Djilani: Notre expertise médicale. Nous avons ciblé deux thématiques principales sur lesquelles nous sommes spécialistes : l’accompagnement à la parentalité et l’oncologie. Totum a créé sa propre formation dans ces deux domaines, agréée par des organismes de formation. Ainsi, nous avons mis en place deux certifications : Iphan pour le maternage, et Oncopharma pour l’accompagnement en oncologie. Nous comptons désormais étendre cette expertise à l’orthopédie, au diabète et à la micronutrion.
Sébastien de Larminat : Ce qui est intéressant, c’est que ces deux certifications amènent l’officine à travailler en interprofessionnalité. Sur l’oncologie par exemple, nous avons développé nos liens avec les hôpitaux à proximité des officines et avec des chefs de service. C’est une très belle dynamique qui va profiter à la majorité de nos associés.
Mehdi Djilani : Notre véritable outil différenciant, c’est l’humain ! Aujourd’hui, les jeunes pharmaciens Totum peuvent compter sur leurs pairs, en toute bienveillance, pour s’accomplir et réussir au sein du réseau.
Sébastien de Larminat : Oui, certains pharmaciens nous ont même dit « j’ai redécouvert mon métier en arrivant chez Totum ! ».
Quels accompagnements financiers pour les jeunes installés ?
Sébastien de Larminat : Nous apportons au pharmacien qui veut s’installer un complément d’apport : nos partenaires bancaires et le réseau Totum apportent ce complément sans aucun plafond. Le pharmacien vient avec ce qu’il a, et Totum complète ! L’idée derrière est de sortir du seul critère du prix, pour pousser les jeunes à se poser les bonnes questions avant de s’installer : quelle est la qualité de l’équipe, la typologie de patientèle, l’environnement médical… Ainsi, un pharmacien qui vient même avec 70 000 euros peut racheter une pharmacie à 5 millions, car Totum lui accorde ce prêt d’honneur. Ce sont même les pharmaciens de notre réseau qui prêtent de l’argent, par l’intermédiaire de Totum, sans aucun modèle d’obligation convertible.
Aussi, le jeune pharmacien est accompagné par nos Responsables Performance régionaux. Mais attention, ce ne sont pas des commerciaux qui seraient là pour vendre les services du réseau. Tout simplement, car tout est compris dans la redevance Totum !
Quelle vision portez-vous pour l’avenir du métier ?
Sébastien de Larminat : Ce que je vois advenir, c’est la financiarisation de la santé en général… J’ai un rêve, celui de faire prendre conscience aux pharmaciens des conséquences qu’aurait la financiarisation sur l’officine. Cette menace de financiarisation nous pousse à être meilleurs. Et donc, pour l’avenir, je suis convaincu qu’il faut un modèle, comme le nôtre, où tous les pharmaciens regardent dans la même direction et s’alignent sur l’intérêt du patient. La qualité, c’est le meilleur rempart contre la financiarisation. Le pharmacien ne sera jamais aussi bon que lorsqu’il est dans son cœur de métier.
Quels sont vos projets pour 2025 ?
Sébastien de Larminat : Nous allons aller un cran plus loin sur la performance commerciale, avec un accompagnement ultra fin, zone de chalandise par zone de chalandise. Nous avons également internalisé nos développements informatiques et proposons des outils aux pharmaciens pour gérer sa relation avec ses confrères du réseau et faire jouer à plein nos valeurs d’entraide et d’associés.
En quelques mots, pourquoi un jeune pharmacien devrait vous rejoindre ?
Mehdi Djilani : Parce que nous assurons sa réussite et son épanouissement, en passant à la fois par la performance commerciale et l’expertise médicale. Parce que nous proposons, aussi, une offre complète pensée par et pour les pharmaciens, au service des défis de l’officine. Et enfin, car nous alignons les intérêts des pharmaciens actionnaires et ceux des patients. •