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Pénuries de médicaments : des conséquences « parfois graves » sur la santé des patients

Alors que les ruptures de stock s’intensifient depuis plusieurs années, la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT) tient à rappeler les conséquences « parfois graves des pénuries de médicaments ». La SFPT s’appuie sur l’étude CIRUPT (Conséquences Iatrogènes d’une RUPTure de stock) mise en place par le réseau français des centres régionaux de pharmacovigilance.

Une première étude, rétrospective de 462 cas d’effets indésirables liés à une rupture de stock de médicaments entre 1985 et 2019, montre ainsi que, dans 16 % des cas, les patients avaient vu une aggravation de la maladie traitée, « principalement en raison d’un manque d’efficacité du médicament de remplacement », souligne la SFPT.

Aussi, « le contexte de rupture de stock expliquait la survenue d’une erreur médicamenteuse (EM) dans 11 % des cas ». Une nouvelle version de cette étude, menée sur 2020-2021 et incluant 224 cas pointait principalement des effets indésirables (EI) liés à la molécule de remplacement (59 %), des erreurs médicamenteuses (23 %) et des inefficacités médicamenteuses (18 %). Près d’un tiers d’entre eux étaient graves.

Des entretiens en officine ?

Forte de ce constat, la SFPT rappelle l’urgence de mettre en place une politique pour réduire ces pénuries, et les risques qui en découlent. La société savante pointe en particulier la qualité des informations fournies par les agences de santé, qui ne « semblent pas suffisantes ».

Confusion entre deux médicaments, erreurs de dosage… La SFPT propose notamment de renforcer l’éducation thérapeutique des patients, en proposant « un temps dédié à la consultation pharmaceutique », en officine, lors d’un switch de ­médicament