Vigilance sur les ordonnances de Slenyto ! Dans un communiqué publié le 13 mai, l’Assurance maladie affirme avoir constaté une recrudescence des prescriptions de cette spécialité à base de mélatonine en dehors de ses indications de prise en charge. « En 2023, les prescriptions de Slenyto hors de son autorisation de mise sur le marché (AMM) concernent 17 % d’assurés de 19 ans et plus et seulement 20 % des enfants avaient une ALD correspondant aux indications de prises en charge », alerte la Cnam, qui appelle les professionnels de santé à la vigilance.
Un périmètre de remboursement limité
Pour rappel, ce traitement est uniquement pris en charge dans le traitement de l’insomnie chez les enfants et les adolescents de 2 à 18 ans, présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) et/ou un symptôme de Smith-Magenis, lorsque les mesures d’hygiène du sommeil ont été insuffisantes.
Il peut également être remboursé au titre d’accès compassionnel dans le traitement des enfants âgés de 2 à 18 ans, présentant un trouble du rythme veille-sommeil associé à des troubles développementaux et des maladies neurogénétiques comme le syndrome de Rett, le syndrome d’Angleman ou la sclérose tubéreuse.
Mention NR et information du patient
En dehors de ces indications, les prescriptions de Slenyto ne peuvent pas faire l’objet d’une prise en charge. L’Assurance maladie rappelle notamment qu’aucune spécialité à base de mélatonine n’est admise au remboursement chez l’adulte. « Toute prescription de Slenyto pour un patient de 18 ans ou plus, ou un patient de 2 à 18 ans non atteint par les troubles visés dans les indications remboursables, doit porter la mention “Non remboursable” ou “NR” et doit faire l’objet d’une information au patient », conclut la Cnam.
