Titulaire de la Pharmacie de l’Europe au Pouliguen, en Loire-Atlantique depuis 2013, Mickaël Ollivier a transféré son officine à l’autre bout du parking en novembre dernier. Pour gagner en surface, mais aussi en expérience client !
Pharmacie Le Pouliguen
Revue Pharma : Quel a été votre parcours de pharmacien avant de vous installer ?
Mickael Ollivier : Après la fac de Rennes, je suis arrivé dans la région de La Baule pour devenir pharmacien assistant en 2005 à la Pharmacie de l’Europe au Pouliguen. Un an plus tard, je me suis associé, puis mon associé est parti à la retraite et je suis devenu le seul titulaire de la pharmacie en 2013.
L’officine se trouve sur le parking d’un supermarché Lidl. Mon associé était propriétaire des murs, mais vu ma croissance, la surface de la pharmacie ne correspondait plus à mon activité. Fin 2013, j’ai donc eu l’idée de rentrer en contact avec le groupe Lidl pour racheter une partie de leur local. C’était un emplacement idéal : proche du rond-point, adjacent à une ancienne station-service, avec du flux, de la visibilité et un parking. Après beaucoup d’acharnement, j’ai acquis le local à l’autre bout du parking, 2 000 m2, en novembre dernier !
Comment s’organise votre officine désormais ?
Je suis passé d’un espace de vente de 70 m2 dans mon ancienne pharmacie à 300 m2 aujourd’hui ! L’officine se décompose en 4 cellules : orthopédie, entretiens pharmaceutiques et vaccination, animation beauté, et premier soin. J’ai un deuxième étage au-dessus de la pharmacie, où j’ai eu comme ambition de faire venir d’autres professionnels de santé, car la vente par Lidl incluait une non-concurrence vis-à-vis de leur commerce et seule la santé était autorisée. J’ai donc vendu les trois locaux supplémentaires à deux dentistes, un laboratoire d’analyse médical, une infirmière et une sage-femme.
Vous avez également développé un parcours client atypique…
Oui, nous avons imaginé un parcours novateur et premium après avoir constaté que les clients venaient à la pharmacie pour différents besoins : ordonnance, promis, dermoco, dépistage… Grâce à ce parcours client, la file d’attente est réduite et vous prenez plaisir à regarder les produits.
Aussi, j’ai créé un accueil à l’entrée de la pharmacie, où une personne envoie les clients dans l’espace dédié à leur besoin. Au milieu de la pharmacie, j’ai installé un bloc de verre pour préparer les ordonnances et faire l’analyse pharmaceutique. L’idée est de mettre au centre de la pharmacie notre cœur de métier : le médicament. Nous avons pu le faire notamment grâce à Pharmavie qui propose du mobilier sans imposer son concept.
Comment votre agencement entend-il préserver aussi le bien-être de vos salariés ?
Nous sommes au bord de la mer, le coût du foncier est élevé et mes salariés viennent de loin. Aussi, l’idée est de leur proposer une salle de pause avec une cuisine pour se restaurer et se reposer le midi dans de bonnes conditions. Nous avons aussi la chance de fermer deux heures le midi, les salariés ont donc une heure de pause et une heure pour, par exemple, recevoir les labos. Avec la problématique de ressources humaines, nous n’arriverons pas à augmenter le volume horaire à l’infini et je préfère me focaliser sur de bonnes conditions de travail.
Nous avons aussi fait évoluer l’ergonomie des postes de travail. Par exemple, grâce à l’accueil, les salariés marchent moins, chacun étant positionné dans son espace, selon sa spécialité.
Enfin, je fonctionne beaucoup sur la délégation de tâches et l’exploitation des compétences en fonction des appétences (contention, vaccination, dermocosmétique…). C’est une façon de valoriser ses collaborateurs ! •