À 19 ans tout juste, Arthur Bousquet, étudiant en deuxième année de pharma, est devenu le 5e grand gagnant du concours d’éloquence des facs de pharmacie.

Le 27 janvier dernier se tenaient les demi-finales et la finale du concours national d’éloquence des facultés de pharmacie, à l’occasion des 17es Rencontres de l’officine. Parmi les candidats, tous stressés mais prêts, se tenait Arthur Bousquet, futur gagnant de l’épreuve. Le cadet de la compétition, du haut de ses 19 ans, est en 2e année à l’Université Paris-Descartes.
Lors de la phase de candidature, l’étudiant avait disserté sur le sujet : « Le pharmacien penche-t-il à droite ? » et avait comptabilisé pas moins de 330 likes sur les réseaux sociaux, se plaçant en 4e position. Arthur est le plus jeune, mais il n’est pas le moins expérimenté : l’éloquence est une passion qui date du lycée. « Pendant cette période, je m’exerçais au débat parlementaire, un style très codifié dans lequel la position, les propos et le temps sont très réglementés, avec mon amie qui avait fondé le club de débat de mon lycée », se remémore le futur pharmacien.
Une passion qui date de l’adolescence
À l’époque, le lycéen parisien participe au concours d’éloquence de son établissement, « que je n’avais pas gagné », plaisante-t-il avec une pointe de fierté puisque sa revanche est prise. En effet, il est lauréat du concours, cette fois national, des facultés de pharmacie. « Cela faisait 2 ans et demi que je n’avais pas pu pratiquer cette discipline. Par manque de temps déjà, mais aussi parce que, malheureusement, il n’y avait pas de club d’éloquence dans mon université, explique-t-il. Je suis très heureux de pouvoir m’exprimer à nouveau et me replonger dans ce monde-là ».
Le jeune homme, à l’air presque timide et qui se qualifie comme « très indécis », est pourtant un compétiteur dans l’âme. Très sportif, il pratique le triathlon, ce qui cultive chez lui le goût de l’effort et de la compétition.
Ce qui compte « c’est de se lancer »
Lors de la finale, la présidente du jury Isabelle Chataignier qualifiait ce candidat de « très talentueux, qui s’excuserait pourtant presque d’être là » et ne tarissait pas d’éloges envers lui. Arthur Bousquet a notamment marqué les esprits lors de sa prestation en demi-finale sur le sujet « Les vieux : un fardeau pour la société, une rente pour le pharmacien ».
Des propos pertinents sur la réalité du métier, et un scénario audacieux, alors que l’étudiant ne s’est – encore – jamais tenu derrière un comptoir de pharmacie ! « J’avais choisi ce sujet, car c’est celui qui m’inspirait le plus. Je marche à l’intuition », éclaircit Arthur Bousquet. Cette idée, l’étudiant de 2e année va l’exploiter, chercher des arguments pour finalement nourrir son intuition. Cette rigueur lui a permis de se faire une place en finale aux côtés de son aîné, parisien lui aussi, Younès Smahi.
« Avant d’arriver sur le lieu du concours, j’avais confiance en mes discours, et j’espérais vraiment arriver en finale, mais lorsque les candidats ont débuté un à un leurs prestations, j’ai commencé à douter », confie-t-il. Et d’ajouter : « après l’annonce de ma sélection en finale, je n’ai pensé qu’à une chose : « tout donner ». Un titre qu’il décroche brillamment sur le thème « Moi, président de l’Ordre des pharmaciens », empochant au passage le prix de 1 400 euros.
Au-delà de sa victoire, le lauréat confesse que la participation à ce concours lui a redonné le goût de la prose : « j’envisage de refaire le concours. J’avais mis l’éloquence de côté, ce que je regrette ». Finalement, selon Arthur, la clé « c’est de se lancer, d’oser et de ne pas avoir peur ! ». ■