Adomed webinaire
Adomed webinaire

Metformine, atorvastatine, ésoméprazole, bisoprolol… De nouvelles baisses de prix sur les génériques exaspèrent le réseau

« Cette réunion était incroyable, on avait l’impression de faire la liste des ruptures de demain ! ». Au lendemain du comité de suivi des génériques – réunissant industriels, représentants de pharmaciens et Comité économique des produits de santé (CEPS) – Philippe Besset, président de la FSPF, ne décolère pas.

Le 7 décembre, les acteurs du médicament ont appris que le CEPS comptait entamer des baisses de prix « de 10 à 15 % sur sept des plus importants groupes génériques inscrits au répertoire », raconte la FSPF. Sont concernés : atorvastatine, rosuvastatine, bisoprolol, pantoprazole, ésoméprazole, metformine, valaciclovir.

Aggravation des pénuries

« C’est incroyable de prévoir des baisses de prix sur ces molécules alors qu’on voit bien ce qu’il s’est passé avec l’amoxicilline », commente Philippe Besset, alors que le gouvernement entend économiser 30 millions d’euros sur ces génériques.

« Cette nouvelle décision ne peut qu’aggraver les ruptures de médicaments, qui pénalisent déjà fortement pharmaciens et patients », réagit ainsi le syndicat, qui craint que ces nouveaux coups de rabot n’accentuent « le désengagement des laboratoires des génériques du marché français ». Une décision d’autant plus incompréhensible que, « au vu des molécules ciblées », « cette nouvelle ponction sur la rémunération du réseau officinal frappera particulièrement les pharmaciens exerçant au plus près des populations âgées et rurales ».

Rebelotte

Bis repetita ? En décembre 2022 déjà, le CEPS avait prévu 67 millions d’euros de baisses de prix sur ces mêmes génériques, du bisoprolol, à la metformine, en passant par l’ésoméprazole et l’atorvastatine. L’annonce avait provoqué l’ire de la chaîne du médicament qui, pour la première fois en 25 ans, avait décidé de boycotter d’un commun accord le comité de suivi des génériques.

Face à cette nouvelle menace, la FSPF appelle donc « solennellement le ministère de la Santé à renoncer à ces mesures néfastes ! ».