C’est officiel, le 21 novembre prochain, les étudiants en pharmacie manifesteront dans toute la France pour réclamer la mise en place en urgence de la réforme du troisième cycle et l’attractivité de leur filière. « Le gouvernement ne nous écoute pas, c’est alors jusqu’à lui que nous irons pour qu’il puisse nous entendre, partout en France », martèle l’Anepf, qui espère que les confrères se rejoindront à leur action.
Cela fait sept ans que les futurs pharmaciens réclament une revalorisation de leur statut, au travers de la réforme du troisième cycle. À présent, l’Anepf s’agace :« le ton monte face à un gouvernement sourd de nos revendications ».
Les étudiants manifesteront mardi prochain pour réclamer un doublement de leur l’indemnité de stage (de 550€/mois à 1250€/mois net sur les 12 mois), la création d’indemnités forfaitaires de transport et d’hébergement en zone sous-dense, ainsi que pour la création du statut de maître de stage universitaire (MSU) pour les officinaux qui les accueilleront.
Un mouvement « historique »
Si Paris sera le cœur national de la manifestation, l’Anepf souhaite mobiliser la France entière. Afin de sensibiliser les étudiants, l’association a parcouru les 24 facultés de pharmacie en France en seulement deux semaines. Un succès « historique » : toutes les facultés du réseau de l’Anepf se joindront au mouvement le 21 novembre. L’association n’est pas étonnée de constater un tel engagement : « Il fallait s’y attendre, au bout de 7 ans, les étudiants en pharmacie allaient forcément devoir aller plus loin pour se faire entendre ».
Et comme « l’union fait la force », les mobilisations se feront dans quatre pôles stratégiques (Paris, Ouest, Grand Est et Dijon), où différentes facs se réuniront en fonction de leur géographie, dans une seule et même ville désignée.
Ainsi, les facultés d’Amiens, Paris Saclay, Lille, Rouen et Caen rejoindront la capitale pour manifester. Nantes rassemblera les facultés d’Angers, Rennes, Poitiers, Tours et Nantes. La ville de Nancy accueillera Reims et Strasbourg, et Dijon se joindra à Besançon. Les autres facultés, à savoir Toulouse, Bordeaux, Marseille, Montpellier, Grenoble, Lyon, Limoges et Clermont-Ferrand, manifesteront directement dans leur ville respective.
En parallèle, les séniors ont eux aussi appelé à une journée de mobilisation le 21 novembre, affiches et pétition à la main.