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Mobilisation des pharmacies : l’Uspo appelle à l’unité pour « faire pression sur le Gouvernement et l’Assurance maladie »

Voilà des mois que l’Uspo – et la FSPF – alerte sur « les conséquences de l’inflation, et la dégradation économique des officines, mais également sur les risques réels pour l’accès aux soins des patients », rappelle le syndicat. Une situation économique qui n’est pas en passe de s’améliorer, alors que le PLFSS 2024 prévoit 1 milliard d’euros d’économie supplémentaires sur le médicament.

Alors, à quelques semaines de l’ouverture du volet économique des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie, l’Uspo appelle à la mobilisation de tous les pharmaciens. « Pour parvenir à faire pression sur le Gouvernement et l’Assurance maladie, nous avons récemment appelé à un mouvement de mobilisation, et nous sommes convaincus qu’il devra réunir l’ensemble de la profession », soutient Pierre-Olivier Variot, président de l’Uspo.

Le syndicat a donc pris contact avec ses confrères de la FSPF, de l’Anepf, la conférence des doyens et les représentants des groupements (Federgy et UDGPO) « afin de construire ensemble et porter conjointement le mouvement ».

Objectif du mouvement : « obtenir une revalorisation ambitieuse »

« L’unité de la profession sera déterminante », fait encore valoir l’Uspo. Une première réunion devrait être organisée avant la fin du mois d’octobre. Objectif du mouvement : « obtenir une revalorisation ambitieuse de l’activité des officines, à la hauteur de votre investissement et de votre rôle au cœur du système de santé ».

Déjà, les deux syndicats se sont mis d’accord sur la nécessité d’une enveloppe d’un milliard d’euros pour revaloriser les honoraires. Un chiffre « qui a un peu fait tousser Thomas Fatôme », avait concédé Pierre-Oliver Variot la semaine dernière.

Mais pour l’heure, alors que les négociations devaient s’ouvrir début novembre, « à ce jour aucun calendrier n’est fixé, malgré nos demandes réitérées depuis le printemps », regrette le pharmacien dijonnais. D’autant plus que « toutes les autres professions de santé ont signé des accords conventionnels, une revalorisation pour les médecins est prévue dès le 1er novembre et de nouvelles négociations sont prévues à l’automne. La seule profession qui est restée sur la touche est celle des pharmaciens d’officines », déplore amèrement Pierre-Olivier Variot.

Pour rappel, l’Uspo a appelé à une mobilisation « graduée dans le temps ». La FSPF a quant à elle lancé le #mobilisationpharmaciens.

« À partir du mois d’octobre, nous vous invitons à visibiliser ce mouvement en apposant une affiche dans votre pharmacie », avait détaillé l’Uspo. Puis, en novembre, l’Union invite les confrères à « draper leurs officines » de noir. Croix éteinte, crépon noir, brassard au bras… Le syndicat veut ainsi symboliser « la disparition éventuelle des officines ». À terme, le syndicat n’exclut pas de lancer un mouvement d’ampleur, grève des gardes ou fermeture des officines.