Si la DGS assure la mise à disposition du Beyfortus à partir du 15 septembre 2023 pour tous les enfants nés depuis la dernière épidémie de bronchiolite, à J-7 le flou persiste sur la rémunération de la délivrance par les pharmaciens.
Si l’objectif annoncé est de vacciner tous les nourrissons avant leur sorties de la maternité, reste aux officinaux la charge de délivrer ce traitement préventif à tous les enfants nés depuis le 6 février 2023. En pratique, les deux spécialités disponibles de Beyfortus ne seront pas directement facturer aux patients ; soulevant de fait la question de la rémunération du pharmacien.
Le prix et les conditions de remboursement du Beyfortus n’étant pas encore fixés et encore en cours de négociation, la Direction de la sécurité sociale a proposé une rémunération à hauteur de 4,11€ pour les pharmacien d’officine. Un prix « dérisoire, aussi inadapté qu’injuste » pour le syndicat FSPF. À noter que le même acte est facturé 22€ par le pharmacien hospitalier à l’assurance maladie.
Le conseil d’administration du syndicat s’indigne même. « Il n’appartient pas au réseau officinal de payer pour l’improvisation du ministère. Ces conditions de distribution particulières, néanmoins répétées, sont évidemment nécessaires à la santé publique et à la protection des patients. Mais il est plus que temps qu’elles s’accompagnent d’un cadre fixe de commande et de rémunération pour les professionnels, dont le service au patient n’est ainsi que trop peu reconnu.»
Si la tarification ne semble pas satisfaire la profession, reste également à espérer que les stocks ne feront pas défaut et que les délais de livraison annoncés de 3 à 4 jours seront bien assurés.
Chloé Joreau