Petite révolution en caisse ! À partir de ce mardi 1er août, les tickets de caisse ne doivent plus être imprimés, sauf demande expresse du client. Une mesure de réduction des déchets, qui concerne tous les commerces, dont les officines.
La fin du ticket de caisse papier a été votée en février 2020, à l’occasion de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (loi « AGEC »). Chaque année en France, 30 milliards de tickets de caisse, de carte bleue ou de bons d’achat sont imprimés. À eux seuls, les tickets de caisse – 12 milliards d’impressions annuelles – représentent « 150 000 tonnes » de déchets papier, précise Bercy.
À la demande du client
Concrètement, en officine, ne devront plus être imprimés systématiquement tickets de caisse, de carte bancaire et bons d’achat papier. Toutefois, « les consommateurs pourront toujours demander la remise d’un ticket de caisse ou de leur carte bancaire aux professionnels s’ils le souhaitent », souligne le ministère de l’Économie.
Sont exemptés de cette mesure : les tickets liés aux « opérations annulées, non abouties ou soumises à un régime de pré-autorisation et pour les opérations de crédit (remboursement ou un transfert de fonds) », indique Bercy, mais aussi à la vente de lunettes de protection solaire, qui devra toujours être justifiée par la remise d’un papier.
Information à la caisse
Les professionnels, dont les pharmaciens, ont désormais l’obligation d’informer leurs clients de cette nouvelle mesure, et de la possibilité de demander un reçu papier, « par l’affichage d’un message à proximité du lieu d’encaissement ».
Une affiche conçue par la FSPF est téléchargeable ici.
Opter pour le e-ticket
Aussi, « un ticket de caisse dématérialisé pourra être proposé aux patients de l’officine. Toutefois, si le patient en fait la demande, vous ne pourrez pas refuser l’impression du ticket, même si un e-ticket lui a déjà été envoyé », précise la FPSF, qui rappelle l’obligation de recueillir le consentement du patient lors de la collecte des données personnelles.
Mais, « en cas d’absence de consentement et de non-impression du ticket de caisse, la seule trace de l’achat sera l’affichage en caisse du montant de la transaction », souhaite avertir le syndicat.
La FSPF s’est d’ores et déjà rapprochée des éditeurs de logiciels pour « demander une simplification des outils de caisse afin de permettre aux pharmaciens d’officine de gagner du temps dans la gestion et l’édition éventuelle des tickets de caisse ».
Léa Galanopoulo