Alors que le gouvernement planche sur de nouvelles modalités pour simplifier le calcul des prélèvements sociaux des travailleurs indépendants – et « parvenir à une égalité contributive entre salariés et indépendants », rappelle l’Uspo – les calculs risquent d’être (très) mauvais pour les pharmaciens.
Selon les premières projections du ministère du Travail, la réforme de l’assiette sociale entrainerait même une augmentation des prélèvements pour 96% des pharmaciens ! En cause : un financement qui induirait « une baisse des cotisations des artisans, commerçants et des auto-entrepreneurs, mais des hausses significatives pour les professions libérales », s’inquiète l’Uspo.
Un projet « totalement injuste »
Si « l’intention est louable », fait savoir le syndicat, cette refonte des prélèvements sociaux – engagée dans le cadre de la réforme des retraites – s’avère « totalement injuste » pour les libéraux.
Pire, l’Uspo craint une double peine pour les officinaux, car « cette réforme aurait un coût non négligeable de 500 millions d’euros pour l’Assurance maladie » et la Caisse serait alors « contrainte de compenser cette perte par des économies supplémentaires » dans le cadre du prochain PLFSS pour 2024. Des coups de rabots « impactant probablement nos professions de santé et comme souvent le poste médicament », imagine encore le syndicat.
Aussi, face à un projet « inéquitable et totalement déconnecté de l’objectif initial », l’Uspo enjoint le ministère du Travail à revoir complètement sa copie, « sans tarder ».
L. G.
