Après six mois de négociations, qui ont conduit mi-avril – chose rare – les représentants de salariés à claquer la porte des discussions, salariés de pharmacies et titulaires ont fini par se mettre d’accord sur une revalorisation des rémunérations en officine.
Lundi matin, les syndicats se sont entendus sur une revalorisation de 3% des salaires en officine. Un accord trouvé en Commission paritaire nationale de la pharmacie d’officine (CPPNI) et signé par le collège patronal (FSPF et Uspo) et par trois organisations représentatives des salariés (FO, Unsa et CFE-CGC).
À partir du 1er juillet donc, la valeur du point conventionnel sera revalorisée de 3%, pour passer de 4,919 euros à 5,067 euros. Une clause de revoyure a par ailleurs été signée, dont l’échéance a été fixée à la prochaine augmentation du Smic.
La prime d’équipement est portée à 85 euros.
« Esprit de responsabilité »
Alors que cette augmentation de 3% reste bien en deçà des attentes des salariés, qui tablaient plutôt sur +7%, la FSPF salue « l’esprit de responsabilité » des organisations syndicales et une revalorisation qui devrait « amortir en grande partie les effets de l’inflation ».
« Cette revalorisation, jugée insuffisante par les organisations syndicales de salariés, témoigne néanmoins d’un effort important consenti par les employeurs afin de compenser la baisse de pouvoir d’achat des salariés », abonde l’Uspo.
« La revalorisation de 2,22 % du Smic entrée en vigueur le 1er mai dernier a lourdement impacté la grille des salaires de la pharmacie d’officine et porté l’écart de la rémunération mensuelle brute entre le coefficient 100 et le coefficient d’embauche des préparateurs en pharmacie débutants, à 43,36 euros bruts », rappelle la Fédé, qui fait même valoir une hausse cumulée du point conventionnel de salaire de 10,92% depuis 2021.
Modification des plans de carrière à l’automne
Le syndicat de titulaire en appelle désormais aux négociations avec l’Assurance maladie pour une « nécessaire revalorisation de la rémunération des officines », alors que la Cnam « vient de reconnaître que l’activité économique des officines était en net recul depuis la fin de la crise sanitaire », insiste la FSPF.
Aussi, pour renforcer l’attractivité de la branche officinale, le syndicat présidé par Philippe Besset veut également « proposer une modification du plan de carrière des préparateurs en pharmacie et des pharmaciens adjoints ». Un sujet qui fera l’objet de négociations à l’automne.
L.G.
