C’est une première outre-Atlantique. La Food and Drug Administration (FDA) vient d’approuver le 13 juillet la vente libre d’un contraceptif oral. Opill, c’est son nom, sera donc commercialisé sans ordonnance « dans les pharmacies, les épiceries et les supermarchés, ainsi qu’en ligne », indique la FDA dans un communiqué. Il s’agit d’une pilule progestative (norgestrel 0,075 mg).
« Lorsqu’elle est utilisée conformément aux instructions, la contraception orale quotidienne est sûre et devrait être plus efficace que les méthodes contraceptives sans ordonnance actuellement disponibles pour prévenir les grossesses non désirées », s’est félicitée Patrizia Cavazzoni, directrice du centre d’évaluation et de recherche de la FDA. Aux Etats-Unis, près de la moitié des 6,1 millions de grossesses déclarées chaque année ne sont pas désirées.
Pas le premier pays
C’est le laboratoire commercialisant Opill, HRA Pharma, qui avait déposé une demande auprès de la FDA pour vendre sa pilule sans ordonnance. Pour l’approuver, l’Agence du médicament américaine a exigé que le laboratoire « démontre que le produit peut être utilisé par les consommateurs de manière sûre et efficace, en se fiant uniquement à l’étiquetage des médicaments en vente libre sans l’aide d’un professionnel de la santé », souligne la FDA.
La FDA précise ainsi que des études ont montré une compréhension « globalement élevée » des informations sur l’étiquette d’Opill « soutenant la capacité des consommateurs à utiliser correctement le médicament » sans ordonnance.
Les États-Unis sont toutefois loin d’être les premiers à mettre en vente libre un contraceptif hormonal. Certains pays comme la Turquie, le Portugal, le Brésil ou encore la Corée du Sud ont déjà sauté le pas, parfois depuis des années.
En France, dès 2017, le Planning familial – associé à un collectif de pharmaciens et des associations féministes – avait lancé l’opération « Libérez ma pilule » pour réclamer la mise sur le marché d’une pilule contraceptive sans ordonnance.
Léa Galanopoulo