Alors qu’il y a près d’un mois une trentaine d’officines avaient été prises pour cible lors des violences urbaines qui ont touché la France, la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) a dressé vendredi un premier bilan des aides sociales « exceptionnelles » accordées aux pharmacies vandalisées.
Le 13 juillet dernier, dans le cadre d’une « procédure d’urgence », la Commission des activités sociales de la CAVP a examiné les demandes de 31 officines touchées par des dégradations et des préjudices.
Ainsi, 13 pharmaciens pourront toucher 5000 euros lorsque leur officine a fermé moins de 8 jours. 7 autres titulaires percevront la somme de 15 000 euros, lorsque « l’officine a été incendiée ou a fermé au moins 8 jours », précise la CAVP.
Compenser une perte de revenu
« Ces aides exceptionnelles, accordées au titre de la solidarité professionnelle, doivent permettre de compenser une perte de revenu d’activité », a tenu à rappeler Franck Gellusseau, président de la Commission et pharmacien à Nantes. « Le rôle de notre Commission n’est pas de se substituer à celui des assureurs, mais d’apporter en priorité un secours aux pharmaciens qui ont subi une perte d’exploitation notable », précise-t-il.
Fin juin, dans le Loiret, l’Oise, la Seine-Saint-Denis ou la Meurthe-et-Moselle, des officines avaient été pillées, vandalisées, voire totalement détruites, comme à Montargis.
Léa Galanopoulo