Après plusieurs mois d’attente, le ministère de la Santé vient enfin d’annoncer la liste des 450 médicaments dits « essentiels », qui feront l’objet d’une « surveillance accrue des lignes de production » et d’une « sécurisation des stocks », a indiqué François Braun. Une nouvelle étape du plan gouvernemental pour lutter contre les pénuries de médicaments, au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de la relocalisation d’une cinquantaine de médicaments dans l’Hexagone.
Cette liste de 450 molécules se veut « évolutive », fait savoir le ministère de la Santé, qui planche depuis février à son élaboration avec des sociétés savantes. La notion de médicament « essentiel » est « fondée sur la base de la pratique clinique des médecins français, sur la criticité du besoin et le caractère d’urgence de la spécialité médicale (infectiologie, endocrinologie, anesthésie-réanimation…) », précise Ségur.
Pour chaque classe thérapeutique – plus d’une centaine – l’exécutif se fixe comme objectif « d’assurer la disponibilité d’au moins un médicament essentiel dans chaque classe de médicament pour une pathologie donnée ».
Vaccins, antidiabétiques, anticancéreux…
Au grès des 450 molécules, on retrouve l’ensemble des vaccins obligatoires (44 références commerciales), des antidiabétiques, des antalgiques, du misoprostol et des contraceptifs d’urgence, des antiépileptiques, des anticancéreux et immunothérapie, des anesthésiques ou encore des dizaines d’antibiotiques.
Mais concrètement, à quoi va servir cette liste ? Pour l’heure, le ministère évoque simplement « une feuille de route » en lien avec ces molécules essentielles, qui devrait être établie « dans les semaines à venir avec, pour finalité, le renforcement des efforts de prévention et dans le but d’éviter au maximum de futures pénuries ».
Certaines pistes de cette feuille de route sont affichées par Ségur : la relocalisation d’abord, une cartographie de la chaîne de production, le déclenchement d’un « protocole de secours » en cas de pénurie, mais aussi des actions spécifiques pour garantir la disponibilité de ces 450 molécules, dont « l’analyse des pratiques de prescriptions et des tendances d’achat ».
Retrouver la liste complète des 450 médicaments essentiels ici.