Les nouvelles ne sont pas bonnes, mais ne surprennent pas Philippe Besset. Au mois d’avril 2023, l’officine a affiché une perte de marge de 18% par rapport à la même période en 2022 et 4,8% hors Covid. « Ce n’est pas une très bonne nouvelle », constate le pharmacien. Si l’analyse fine de la situation n’a pas encore été réalisée, « la disparition du Covid a changé la donne », explique le président de la FSPF.
Au global, les marges dégagées par les officines françaises sont revenues « absolument au même niveau qu’en avril 2019 », indique Philippe Besset. Sauf qu’entre temps, l’inflation a fait son trou, impactant « l’ensemble des charges de l’officine, mais aussi l’équipe ». « Nous avons augmenté les salaires à plusieurs reprises », insiste encore le président de la FSPF.
Les négos dans le viseur
En bout de course, « il n’y a pas de recette miracle », martèle le pharmacien de Limoux qui rappelle que l’économie officinale repose sur deux paramètres : le niveau d’activité et le niveau de marge. « Si l’activité revient au niveau de 2019, il va falloir augmenter les honoraires », fait-il savoir.
Alors que les premiers travaux pour le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de 2024 vont être lancés prochainement, le président de la FSPF espère que le texte de loi revalorisera l’enveloppe consacrée au volet économique des négociations conventionnelles, qui devraient démarrer au second semestre.
Léa Galanopoulo