Le 28 mai, le ministre de la Santé François Braun s’est dit favorable à la prescription de sevrage tabagique directement par le pharmacien. Une mesure qui engloberait les substituts nicotiniques, mais aussi les cigarettes électroniques ! « J’envisage d’ouvrir cette possibilité de prescription aux pharmaciens qui sont confrontés à ces fumeurs qui veulent arrêter », a ainsi annoncé le locataire du Ségur au micro du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
Aussi, le remboursement de la vapoteuse – à l’exception des « puffs » – devrait être mis sur la table dans le cadre du prochain plan tabac 2023-2028.
Une avancée « courageuse »
Trois jours après, et à l’occasion de la journée mondiale sans tabac, l’Uspo s’est félicitée d’une « avancée nécessaire dans la lutte contre le tabac ». Une annonce « courageuse » même, pour Pierre-Olivier Variot, président de l’Uspo. « Cette avancée reconnaîtrait ainsi le rôle essentiel de la pharmacie dans la réduction des risques et des dommages (RdRD) et dans la lutte contre les addictions, notamment liées au tabagisme », affirme le titulaire dijonnais.
Tout en rappelant « l’engagement des pharmacies dans les stratégies de santé publique », Pierre-Olivier Variot fait savoir au ministère que l’officine sera « gage de qualité et de sécurité » quant aux produits de sevrage référencés. À noter que, pour l’heure, les cigarettes électroniques ne disposent pas d’AMM pour le sevrage tabagique.
L’Uspo met toutefois en garde sur un impératif : « des canaux d’approvisionnement simples et des contraintes de qualité des dispositifs devront être instaurés pour favoriser une mise en place rapide et sûre de la mesure ».
Léa Galanopoulo
