L‘USPO et la FSPF, accompagnées par les fabricants de génériques, ont décidé de boycotter le comité de suivi des génériques (CSG) organisé le 26 janvier par le Comité économique des produits de santé (CEPS).
Cette décision est la conséquence d’une lettre mentionnant l’intention du CEPS de baisser les prix de 7 molécules, dont 4 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. « La situation d’inflation et la demande de baisse des prix rendent la situation intenable », a lancé Jérôme Wirotius, vice-président du Gemme lors d’une conférence de presse organisée avec les syndicats.
« Certains penseurs du ministère sont hors-sol sur la stratégie des médicaments », dénonce à son tour Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. « C’est la première fois que nous boycottons cette manifestation », continue Stéphane Joly, président du Gemme, qui demande également un moratoire sur les baisses de prix.
« Nous attendons des réactions de toute urgence », approuvent enfin l’ensemble des participants.
Sous cette pression de la part des syndicats et du Gemme, le gouvernement a indiqué vendredi 3 février vouloir autoriser l’augmentation du prix de certains génériques, notamment les plus essentiels. Les fabricants pourront ainsi poursuivre leur production afin de pouvoir se positionner sur les réseaux de distribution en France, en cette période de tensions d’approvisionnement.
Cette hausse des prix est supposée venir en contrepartie « d’engagements des industriels sur une sécurisation de l’approvisionnement du marché français ». Un marché qui, selon le ministre de la Santé, François Braun, devrait revenir à la normale à la mi-février. Pour les futures éventuelles situations tendues, un « plan blanc médicaments » est également promis par le gouvernement et pourra être mis en place en cas exceptionnel. ■